Brexit : « Un pas décisif »
Theresa May et le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, ont tous deux qualifié de « pas décisif » le projet d’accord sur le Brexit que la première ministre britannique a fait accepter, non sans mal, par son gouvernement et sur lequel la Chambre des communes doit se prononcer en décembre. Un sommet européen est prévu le 25 novembre pour le formaliser.
« Si rien d’extraordinaire n’arrive », un sommet européen se tiendra le 25 novembre pour « finaliser et formaliser l’accord sur le Brexit », a annoncé le 15 novembre le président du Conseil européen, Donald Tusk. Un accord entre Londres et Bruxelles que la première ministre britannique Theresa May avait fait accepter la veille par son gouvernement – mais qui a notamment déclenché quelques heures après, la démission du ministre chargé du dossier, Dominic Raab – et pour lequel elle doit encore obtenir une majorité aux Communes dont le vote, incertain, est prévu en décembre.
Période de transition et filet de sécurité
Condition préalable à l’octroi d’une période de transition post-Brexit jusqu’à la fin de 2020, au cours de laquelle le Royaume-Uni aura les mêmes droits et obligations qu’un État membre, sans siéger dans les institutions et agences de l’UE, le projet d’accord (585 pages) sur le retrait britannique de l’UE au 29 mars 2019 s’efforce surtout de relever un défi : éviter une « frontière dure » entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Si un accord de libre-échange UE-Royaume-Uni est scellé d’ici fin 2020, le problème sera définitivement réglé. En l’absence d’un tel accord en juillet 2020, Bruxelles et Londres pourront décider conjointement de prolonger la période de transition pour une période limitée, cette décision ayant des implications pour le cadre financier 2021-2027 de l’UE.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1485, du 22 novembre 2018, en page 8.