Bilan, orientations, régionalisation et proximité
Au CA de GDS Creuse de ce 19 mars, après le point sur l'IBR (cf. article de la semaine dernière), dans le cadre de notre concept « Le sanitaire... j'adhère ! », un bilan des actions en cours a été effectué et des orientations ont été définies.
En ce début d'année, les administrateurs de GDS Creuse se sont réunis, avec à l'ordre du jour, la préparation de l'Assemblée Générale du 7 avril, la gestion d'alertes (« positifs IBR isolés »), la poursuite de la mise en place de la nouvelle gouvernance sanitaire (accréditation GRASL et sections GDS départementales, sections régionales par espèce...), la détermination d'orientations stratégiques (reconnaissance européenne du programme national IBR, plan national d'éradication BVD, audit du plan sanitaire d'élevage (PSE) du GRASL, cas récurrents de protection animale, « grande région »...) et le point sur certaines actions (formations sanitaires, contrôle des étalons chevaux lourds, journée portes ouvertes GDS Creuse/Farago Creuse...).
Des tâches déléguées par l'État pour 5 ans, des prophylaxies de cheptel à réaliser impérativement avant le 31 mai
Dans le cadre de la mise en place de la nouvelle gouvernance sanitaire, une convention cadre relative à l'exécution de tâches déléguées en filière bovine dans les départements de la Région Limousin a été signée entre les préfets des 3 départements et le GRASL, organisme à vocation sanitaire (OVS) reconnu pour le domaine animal sur la région. Cette convention est applicable du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2019. Une convention annuelle d'exécution technique et financière complète le dispositif. Elle couvre une partie des frais liés à cette délégation. Comme précédemment, les frais restants sont à la charge de l'éleveur, intégrés dans la cotisation GDS Creuse pour les adhérents et facturés aux non-adhérents. Parmi les obligations du GRASL et de ses sections départementales (les GDS), se situe la nécessité de satisfaire aux exigences de la norme ISO/CEI 17020 à compter de 1er janvier 2017. Cela implique notamment que la prophylaxie soit réalisée avant la date de fin de campagne, le 31 mai. Tout élevage qui n'aura pas terminé sa prophylaxie à cette date pourra voir ses qualifications brucellose, leucose et tuberculose suspendues et ainsi connaître des limitations de mouvement de ses bovins. Tout éleveur potentiellement concerné va en être informé par courrier.
Des sections régionales par espèce pour bâtir les plans collectifs volontaires en fonction de vos besoins
Le GRASL, en tant qu'OVS pour le domaine animal, a une mission de coordination des actions sanitaires au niveau régional. Ce travail déjà existant pour certaines espèces va se généraliser à partir des sections départementales. À cet effet, une réunion regroupant les responsables professionnels départementaux investis dans le sanitaire pour les différentes espèces s'est déroulée le 23 mars. Le CA de GDS Creuse a validé la liste des différentes personnes concernées. Au cours de cette journée, en matinée, le contexte général de la nouvelle gouvernance a été présenté. L'après-midi, le travail s'est poursuivi par espèce (apicole, aquacole, caprine, équine, ovine, porcine) pour recueillir les besoins de chaque famille professionnelle et bâtir les programmes collectifs volontaires correspondants : les abeilles et le varroa ou le frelon asiatique, les équins et la métrite contagieuse ou l'artérite virale, les ovins et la gale ou la salmonellose abortive, les porcins et le SDRP ou la brucellose porcine... De prochaines rencontres vont se dérouler pour finaliser les programmes afin de pouvoir les présenter au Conseil régional d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CROPSAV). Si vous avez des suggestions par rapport à une de ces espèces, faîtes-nous en part.
Une préparation à la « grande région » avec une mutualisation augmentée et une représentation plus efficace
Au 1er janvier 2016, la réforme territoriale relative aux régions sera effective avec pour nous une région qui passe de 3 à 12 départements, ce sera la plus vaste de France. En prévision, nous avons rencontré le 12 février nos collègues des régions Aquitaine et Poitou-Charentes. Ce travail de concertation va se poursuivre. Nos premiers travaux vont porter sur la mise en commun pour limiter le coût de l'accréditation et le renforcement de nos échanges avec l'utilisation des moyens électroniques pour créer une synergie « sud-ouest » permettant une représentation plus efficace au niveau national avec une dépense diminuée. Le CA s'est une nouvelle fois prononcé sur le nécessaire maintien d'un échelon départemental fort, facteur de proximité, orientation qui se trouve encore plus indispensable dans ce nouveau contexte régional.
De nouveaux outils pour une meilleure efficacité pour les cas récurrents de protection animale
Une synthèse des travaux de la cellule de réflexion « protection animale » qui s'est tenue le matin a été présentée au CA. Une trentaine d'élevages est actuellement suivie. 4 élevages sont sortis de cette phase (2 pour amélioration de la situation, 2 pour arrêt de l'activité), 2 nouveaux élevages ont été intégrés. Comme déjà indiqué, les résultats sont patents en matière de prévention mais beaucoup plus difficiles pour les cas récurrents. De nouveaux outils réglementaires dans le domaine administratif (réquisition administrative des animaux) ou judiciaire (transaction juridique) vont permettre de tester de nouvelles méthodologies d'action proposées par la DDCSPP et le procureur de la République. Nous espérons fortement que cela permettra de régler définitivement des situations très difficiles connues depuis plusieurs années. Rappelons que l'implication de chacun reste essentielle et que l'action est d'autant plus efficace que les cas sont repérés précocement, donc, faîtes-nous pas d'un cas dès que vous en avez connaissance.
Une forte mobilisation de GDS Creuse qui se poursuit
Cet article ne représente qu'un aperçu du contenu de ce CA. Vous trouverez d'autres informations sur notre site. Pour tout renseignement complémentaire, n'hésitez pas à nous contacter.