Vers une vaccination plus précoce des mulards contre la pasteurellose
Ceva teste un nouveau protocole contre la pasteurellose pour pallier les difficultés de mise en œuvre de la vaccination des canards mulards sur les parcours.
Ceva teste un nouveau protocole contre la pasteurellose pour pallier les difficultés de mise en œuvre de la vaccination des canards mulards sur les parcours.

est réalisée à l’aide de la machine Dovac Double XL.
Difficultés d’attrapage sur les parcours, posture de vaccination peu ergonomique et fatigante pour le vaccinateur, météo défavorable : les conditions de travail lors du rappel vaccinal fait en extérieur pour immuniser les canards mulards contre Pasteurella multocida sont loin d’être idéales. Elles peuvent également avoir des effets secondaires sur les animaux (risques de boiteries, morbidité). « Nous constatons que les canards ne sont pas toujours bien protégés, avec une recrudescence de cas de Choléra », explique Laurent Audoin, responsable palmipèdes de Maïsadour. Avec deux autres organisations de production du Sud-Ouest, il a sollicité le laboratoire Ceva et le cabinet vétérinaire Abiopole (64) pour mettre au point un protocole de vaccination plus précoce, réalisé dans le bâtiment de démarrage. Au lieu d’une première vaccination vers 3 semaines avec un rappel à 6 semaines, il consiste en une primovaccination vers 7 à 16 jours avec un rappel deux à trois semaines après, juste avant la sortie sur parcours. Il a été expérimenté dans une dizaine d’élevages de canards PAG avec le vaccin Cevac Landavax de Ceva.
Une maîtrise sanitaire renforcée
« Une forte séroconversion a été constatée ainsi qu’une bonne homogénéité des titres à l’entrée en gavage (12 semaines) », explique Pierre-Olivier Costedoat, vétérinaire à Arzacq. Ces résultats vont être confirmés en station expérimentale. « Ceva a déjà engagé une démarche de modification de l’AMM du vaccin pasteurelle », précise Mathieu Couteau, du laboratoire fabricant. Ce protocole précoce nécessite que les poids des canetons soient suffisamment élevés et homogènes lors de la primo-vaccination. Il implique aussi une bonne maîtrise des conditions de démarrage et des mesures de biosécurité renforcées. « Pour Maïsadour, cette vaccination précoce, qui induit une baisse de la main-d’œuvre mais nécessite une meilleure maîtrise sanitaire, rentre dans une démarche de progrès », précise Laurent Audoin. Pour optimiser la vaccination, le laboratoire a développé des équipements spécifiques tels que la machine à injection automatique Dovac Double XL pour la primovaccination et un harnais de vaccination.