Un poulailler équipé de parois en béton isolées
Olivier Brault s’installe avec deux poulaillers, l’un de 1 000 m2 rénové et un second neuf de 1 800 m2 en phase avec le cahier des charges Nature d’éleveurs de LDC.
Olivier Brault s’installe avec deux poulaillers, l’un de 1 000 m2 rénové et un second neuf de 1 800 m2 en phase avec le cahier des charges Nature d’éleveurs de LDC.
Avant de s’installer début 2017, Olivier Brault a été technicien avicole pendant douze ans, d’abord en filière poulet export puis chez Huttepain Aliment. Une solide expérience qui lui a permis de faire des choix avisés d’équipements et de démarrer sereinement son nouveau métier. À La Bazouge-du-Désert en Ille-et-Vilaine, il a repris à ses parents un bâtiment statique qu’il a rénové en dynamique et fait construire sur le même site un poulailler neuf de 1 800 m2. Ce dernier s’inscrit dans la démarche Nature d’éleveurs de LDC, avec des équipements favorisant le confort de l’animal (éclairage naturel, sol bétonné) et l’intégration paysagère, notamment dans le choix des couleurs du bâtiment (pignon imitation bois, bardage tôle). Un profil d’installation d’un jeune que Huttepain aliment et SBV (Société bretonne de volailles, filiale de LDC) souhaitent mettre en avant.
Le choix de la longévité
Une autre spécificité du poulailler est d’être équipé de panneaux en béton isolés. L’éleveur a opté pour l’offre de construction Avidur, avec une coque Dugué en partenariat avec la société de béton préfabriqué Maison Bleue et l’entreprise de maçonnerie SCBM. Olivier Brault a eu l’occasion de visiter des bâtiments « en dur » lors de voyages à l’étranger. « Malgré le surcoût de 20 euros/m2 par rapport à des panneaux sandwichs, j’ai fait ce choix pour la solidité de la structure et sa meilleure tenue dans le temps. » Les panneaux préfabriqués sont composés de deux couches de béton armé de 5,25 cm séparées par un isolant de 5 cm. Le plafond est quant à lui isolé par 60 mm de polyuréthane. Le sol est revêtu d’une dalle bétonnée non isolée de 13 cm, lissée à l’hélicoptère.
Les fenêtres à double vitrage sont situées en partie basse des parois sous les trappes bilatérales d’entrée d’air Kan’Air. « Une glissière extérieure permet d’obturer les fenêtres, notamment la nuit », précise-t-il. L’éclairage naturel est complété par quatre rangées de lampes leds de 10 W Pulsaled. Installé par Adaf Somatherm, l’équipement intérieur comprend également des assiettes Leroy et des pipettes Plasson avec possibilité d’adapter des abreuvoirs pour la dinde. Polyvalent, le bâtiment de 100 mètres de long sur 18 de large sera principalement dédié à la production de poulets lourds pour les abattoirs de SBV. L’éleveur vise un lot de dindes tous les 12 à 18 mois pour casser le microbisme.
Un pilotage de l’ambiance en fonction du CO2
Le poulailler est chauffé par trois générateurs à combustion extérieure de Systel, qui ont l’intérêt de recycler l’air intérieur sans émissions de CO2 et de vapeur d’eau. Le bâtiment est équipé d’une ventilation bilatérale progressive Tuffigo-Rapidex (6 ventilateurs de 8 000 m3/h) complétée en pignon par deux ventilateurs EC de 22 500 m3/h et 7 turbines. Pendant les dix premiers jours, l’ambiance sera régulée en fonction du taux de CO2 (seuil de 3 000 ppm avec un plafond maximum autorisé de 3 800 ppm). Par ailleurs, la rampe de brumisation qui couvre jusqu’à 70 % de la longueur de bâtiment a une efficacité de 5 g d’eau/m3, adaptée au poulet lourd.
Le coût du poulailler s’élève à 534 306 €, soit 297 €/m2 y compris l’achat du terrain et l’hypothèque. S’y ajoute celui du bâtiment rénové (passage en ventilation dynamique transversale et renouvellement des équipements intérieurs, soit 102 000 euros). Olivier Brault a bénéficié d’une subvention du PCAEA de 42 000 euros, d’une dotation JA et d’un accompagnement de Huttepain Bretagne de 84 000 euros. Le reste est financé par la Banque populaire de l’Ouest sur quinze ans.