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Deuxième épidémie d’influenza H5N8 : Stopper le virus par l’abattage

La lutte foyer par foyer ayant atteint ses limites dans trois zones du sud-ouest, les autorités se sont résolues à y enclencher une euthanasie préventive.

arte des foyers au 3 janvier 2017 : 94 foyers et 450 000 volailles atteintes
© réalisation Réussir Volailles

Même si le contexte épidémiologique n’a rien à voir, le « timing » que vivent actuellement les producteurs et les entreprises avicoles du sud-ouest n’est pas très différent de celui de l’an dernier. Après un peu plus d’un mois de lutte au coup par coup (1er foyer annoncé le 1er décembre), le 4 janvier le ministère de l’agriculture a annoncé la mise en place d’un dépeuplement, comme l’an dernier.

Cette fois-ci, il ne concerne que 42 communes de trois départements où la situation sanitaire n’est pas maîtrisée (Gers, Hautes-Pyrénées, Landes). Il s’agit de vider ces territoires des réservoirs potentiels de contamination et de diffusion que sont les canards, dans le but de protéger d’autres territoires à plus forte densité d’élevage (Chalosse notamment).

En deux semaines (du jeudi 5 janvier au vendredi 20 janvier), environ 800 000 canards devaient être abattus sur le 1,3 million présent. Les élevages épargnés sont ceux répondant aux conditions réglementaires de biosécurité, ou fonctionnant en autarcie sans sortie d’oiseaux vivants, ou ayant des gallinacés, ou avec des palmipèdes en claustration (dont les reproducteurs).

Le repeuplement se fera après une période de vide sanitaire d’environ trois mois.

Une région sud-ouest plus exposée

En dehors des zones d’abattage ciblé, la stratégie de lutte est toujours d’empêcher le contact entre l’avifaune sauvage et des oiseaux domestiques et de stopper la multiplication et la diffusion du virus hors des foyers.

La région Sud-ouest paie encore un lourd tribut car elle réunit trois éléments prédisposants : une voie de migration, un réservoir domestique vaste et facile d’accès, un mode de production du foie gras séparant élevage et gavage. S’ajoutent des failles dans le dispositif de biosécurité qui n’a pas pu prendre son plein essor depuis l’épizootie précédente.

Pour l’améliorer afin d’éviter une troisième épizootie, des enquêtes auront à déterminer ce qui relève de la défaillance d’acteurs et du risque des pratiques. Ce sera notamment le travail de la nouvelle chaire de biosécurité mise en place par l’École nationale vétérinaire de Toulouse.

Par ailleurs, le foyer découvert dans un élevage de dindons en claustration des Deux-Sèvres démontre que les mesures de biosécurité ont des limites. Le contexte influenza ayant changé au niveau mondial, des voix professionnelles se font entendre pour faire évoluer les règles sanitaires. On ne lutte pas avec les mêmes armes contre des cas isolés ou contre des épidémies.

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