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Résultats 2021-2022 : le groupe coopératif Euralis démontre sa robustesse

Le chiffre d’affaires du béarnais Euralis est en hausse de 15 % sur l’exercice 2021-2022, démontrant la durabilité de son modèle économique. Le groupe coopératif confirme sa stratégie et poursuit son développement.

"Nous nous sommes adaptés au manque de canards et même si nos activités ont été perturbées, notre stratégie reste la bonne », constate le DG Philippe Saux. « Nous faisons moins et mieux », résume le président Christophe Congues.
© C. Chabasse

Pour la troisième année consécutive, le chiffre d'affaires d’Euralis progresse. À 1,64 milliard d'euros, un niveau historiquement jamais atteint, il est en hausse de 15 %.

« La réactivité et la capacité d’adaptation de nos équipes, ainsi que l’engagement de nos agriculteurs malgré les crises (influenza aviaire, conflit en Ukraine…) nous ont permis d’améliorer notre performance économique avec une hausse de de 4 % de notre Ebitda », explique Philippe Saux, directeur général du groupe Euralis.

Cette hausse de chiffre d’affaires s'explique par l’augmentation des prix et des volumes des céréales, des gains de parts de marché en foie gras pour Maison Montfort et Rougié et la poursuite du développement de Lidéa en semences.

« Nous avons démontré la durabilité de notre modèle économique. Sans investissement, il n’y a pas d’avenir. Nous concevons donc de nouvelles filières avec nos clients aval, face aux enjeux de souveraineté alimentaire. Nous sommes également positionnés sur des produits beaucoup plus qualitatifs », ajoute Christophe Congues, président.

Perspectives des fêtes 2022

Le foie gras est plus cher et il manque la moitié de la production habituelle en France pour les fêtes de fin d’année. Euralis a vu sa production de canards gras baisser de 25 % (- 1,8 millions de têtes) par rapport à l’an dernier. « La filière joue encore un peu sur les stocks mais ils seront bientôt quasiment inexistants. Et l’influenza frappe encore la Vendée. Cela pose la nécessité de diversifier le sourcing géographique des canetons. C’est le travail qui nous attend. Cela devient indispensable à la survie de notre filière », estime Christophe Congues.

Canards : le redressement porte ses fruits

Les filières animales ont maintenu leur niveau de rentabilité malgré le nouvel épisode de grippe aviaire, venu s’ajouter à la hausse du prix des céréales.

Euralis s’appuie sur 256 éleveurs-engraisseurs de canards produits sous IGP et Label Rouge, 170 éleveurs de poulets uniquement en Label Rouge.

La réorganisation de l’activité canards, engagée il y a cinq ans et désormais achevée, porte ses fruits. Le redressement se poursuit avec 4 millions de hausse de son Ebitda malgré l’influenza aviaire qui a très fortement impacté les éleveurs du Sud-Ouest et du Grand-Ouest.

Le chiffre d’affaires (243 M€ contre 210 M€ en 2020-2021) a augmenté grâce aux fêtes 2021 qui n’avaient pas été impactées par l’influenza aviaire et à la hausse des tarifs passée chez les clients sur le premier semestre 2022. Ces deux éléments ont compensé le manque de production.

Les investissements ont été maintenus, notamment sur le site des Herbiers en Vendée pour améliorer l’ergonomie des postes de travail et mettre en place un contrôle vidéo concernant le bien-être animal.

Montfort occupe la seconde place en GMS tandis que Rougié a retrouvé son niveau d’activité d’avant-Covid. L’activité à l’international s’est maintenue pour cette marque des chefs.

« Inflation, rareté des produits… nous nous sommes adaptés au manque de canards et même si nos activités ont été perturbées, notre stratégie reste la bonne », constate Philippe Saux. « Nous faisons moins et mieux », résume Christophe Congues.

 

Traiteur et circuit court

Les activités traiteur (187 M€ de chiffre d’affaires) préservent leur rentabilité malgré des marchés très chahutés. Elles restent le premier réseau de distribution auprès des commerces de proximité en France. La vente directe via « La Table des Producteurs » qui s’appuie sur 550 producteurs pour alimenter sa filière circuit court enregistre également une progression de son activité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En chiffres

  • 1,64 milliard d’euros de chiffre d’affaires groupe

  • 4,7 millions de canards (-1,8 millions par rapport à 2020-2021)

  • 4,3 millions de volailles (contre 5 millions en 2020-2021)

  • 243 millions d’euros de CA sur les activités canards (+ 33 millions d’euros)

  • 187 millions d’euros sur les activités traiteur;

 

Filière palmipèdes à foie gras : Le rapprochement avec MVVH avance

Annoncée depuis plus d’un an, la mise en commun des filières foie gras d’Euralis et de Maïsadour-Vivadour-Val de Sèvre arrive à son terme.

« On va aller au bout » affirme Christophe Congues. « La capacité de nos outils est adaptée à la production de canards. Le rapprochement est plus que jamais d’actualité et il est né du terrain. Nous attendons la réponse de l’Autorité de la Concurrence dans les jours qui viennent. Nos deux groupes sont déterminés et les outils industriels ont déjà été rationalisés », précise Philippe Saux.

Union sur la transformation et la vente

La nouvelle entité verrait une répartition de son capital avec 40 % des parts pour Euralis, 40 % pour Maïsadour, Vivadour et Val de Sèvre Holding et un peu moins de 20 % pour des investisseurs financiers au rang desquels figureraient Unigrains, le Crédit Agricole…

« Nous voulons créer un outil pour donner de la perspective à nos producteurs. Il y aura une seule entité pour assurer la transformation et la commercialisation des canards gras. Chaque coopérative conservera son service technique après des éleveurs. Nous produirons pour répondre à la demande du marché », ajoute Philippe Saux. Le modèle de cette nouvelle structure est pensé pour résister à l’influenza aviaire.

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