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Recensement agricole en volailles : La poule pondeuse a le vent en poupe

L’évolution des modes de production sous la pression du bien-être animal s’est traduite par une mutation structurelle marquante des élevages de poules pondeuses en France. confirment les données du Recensement général agricole (RGA) de 2020, analysées par l’Itavi fin 2023.

L'élevage alternatif est devenu dominant, mais la cage résiste très bien au delà d'un atelier de 50 000 poules.
L'élevage alternatif est devenu dominant, mais la cage résiste très bien au delà d'un atelier de 50 000 poules.
© P. Le Douarin

Les données du Recensement général agricole (RGA) de 2020, analysées par l’Itavi fin 2023, confirment l'évolution rapide des élevages de poules pondeuses français, avec l'essor des productions d'œuf alternatif.

Lire aussi : En France, deux poules sur trois sont élevées en mode alternatif

Plus d’élevages et plus de poules

En dix ans, les effectifs de pondeuses ont connu une croissance forte de + 17 %. Ce sont désormais 53,5 millions de pondeuses qui se trouvent dans 3402 élevages.

Peu d'élevages en cage mais encore un cheptel nombreux en 2020, à l'opposé des élevages Bio et plein air très nombreux avec des cheptels plus petits.

C’est surtout dû à l’évolution du nombre d’exploitations (+ 28 % depuis 2010), via le développement des modes d’élevages alternatifs à la cage (bio, plein air, sol) qui a été le plus grand facteur d’évolution. Cela se traduit également par une taille de cheptel moyen par exploitation en diminution (- 8 % depuis 2010).

Des élevages aux formats très variés

Ces évolutions ne sont pas homogènes et trouvent une origine multifactorielle. Cependant, il est possible d’identifier des tendances et effets de seuils liés aux nouveaux standards de production qui se sont imposés pour chacun des codes.

La très forte augmentation des élevages commerciaux de petite dimension (250 à 1000 poules) vient d’une augmentation des déclarations des petits ateliers complétant d’autres activités comme le maraîchage dans de petites exploitations diversifiées (174 en 2010 à 1000 en 2020).

 
Dans les élevages d'au moins 50 000 poules, les trois quarts détiennent des poules en cage (code 3), contre seulement 6 % en plein air (code 1).
Dans les élevages d'au moins 50 000 poules, les trois quarts détiennent des poules en cage (code 3), contre seulement 6 % en plein air (code 1). © Source : Itavi d’après RGA 2020

Les élevages de 1 000 à 5 000 poules sont en retrait (552 en 2020 contre 594 en 2010), tandis que les élevages de 5 000 à 10 000 poules sont en augmentation (+ 47 % en dix ans). Cette évolution tend vers des tailles de cheptels bio et Label rouge optimisant l’organisation du travail et la productivité de la main-d’œuvre.

 

 
La transition vers l'oeuf alternatif s'est traduite par une diminution de la dimension des élevages, ce qui nuit à la compétitivité prix des modes d'élevage hors cage.
La transition vers l'oeuf alternatif s'est traduite par une diminution de la dimension des élevages, ce qui nuit à la compétitivité prix des modes d'élevage hors cage. © P. Le Douarin

De la même manière, les élevages de plus de 50 000 poules, correspondant surtout à ceux maintenus en cages aménagées, semblent avoir fait le choix d’une augmentation de la taille de leur cheptel. Ce qui se traduit par une légère hausse des exploitations de plus de 100 000 poules.

Au milieu, le nombre d’élevages de 10 000 à 50 000 poules a augmenté de près de 80 % en dix ans, sous l’effet du développement de l’élevage plein air et de l’élevage au sol.

Les opposés ont augmenté, avec d'un côté les petits élevages de moins de 1000 poules et de l'autre ceux à plus de 100 000 qui se stabilisent.

Le RGA montre aussi que la taille du cheptel et le mode de production sont très liés : plus la taille d’élevage augmente et plus les poules sont logées en cage ou au sol.

Le Grand ouest fait de la résistance

Parmi les 10 départements ayant le plus grand nombre d’élevages de poules pondeuses, 7 se situent dans le Grand Ouest, où se distinguent les Côtes-d’Armor (10 % des exploitations), la Sarthe (7 %) et le Morbihan (5 %).

Malgré le mouvement de diminution des tailles de cheptels, les régions historiques du grand ouest conservent leur suprématie numérique.

Les trois départements restants (Drôme, Nord et Pas-de-Calais) témoignent de pôles de production secondaires dans le Nord et dans le Sud-Est. La région Auvergne-Rhône-Alpes héberge 15 % des élevages de poules pondeuses en élevages alternatifs, tandis que le Nord compte des élevages avec des cheptels plus grands que la moyenne nationale.

Dans les Côtes d'Armor, le grand nombre d'ateliers est lié à l'histoire de la filière oeuf, tandis que dans la Sarthe il est dû au développement de la coopérative des ...

Aymeric Le Lay (lelay@itavi.asso.fr)

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