Parcours volailles : Réussir la plantation d’arbres forestiers en 4 étapes
La plantation d’arbres forestiers pour arborer un parcours de volailles plein air passe par 4 étapes clés : Bien préparer le sol, soigner la mise en terre, protéger le plant des adventices et des animaux et arroser en cas d’été caniculaire. Les détails avec Dominique Charles, référent agroforesterie de la coopérative Le Gouessant.
La plantation d’arbres forestiers pour arborer un parcours de volailles plein air passe par 4 étapes clés : Bien préparer le sol, soigner la mise en terre, protéger le plant des adventices et des animaux et arroser en cas d’été caniculaire. Les détails avec Dominique Charles, référent agroforesterie de la coopérative Le Gouessant.
La plantation d’arbres forestiers pour arborer un parcours de volailles plein air est assez simple, à condition de respecter des étapes clés, que détaille Dominique Charles, référent agroforesterie de la coopérative Le Gouessant.
1. Bien préparer le sol
Une fois la zone de plantation balisée, la préparation du sol consiste en un passage d’un cultivateur, de type rotavator, pour retirer la couche d’herbe et un travail en profondeur pour faciliter l’exploration par les racines (jusqu’à 1 mètre) à l’aide d’une charrue ou d’un outil à dents. Le travail du sol est réalisé au moins un mois avant la plantation, pour atteindre un ressuyage suffisant.
Lire aussi : « Je plante des arbres pour inciter mes poules à explorer le parcours »
2. Soigner la mise en terre
À l’aide d’un sécateur, le jeune plant est « rafraîchi » en coupant les racines les plus fines à l’extrémité des radicelles. Pour les exploitations disposant d’un atelier bovin, il est possible de réaliser un pralinage racinaire, qui consiste à humidifier les racines à l’aide d’un mélange composé pour moitié d’eau et de bouse. « Réalisée juste avant la mise en terre, cette étape optionnelle permet aux racines de s’épanouir plus rapidement. » Les zones de plantation sont réalisées à l’aide d’un coup de pioche, à espaces réguliers. Le plant est mis en terre en maintenant la tige à la verticale. « Il faut bien veiller à ne pas recouvrir le collet, zone de transition entre la tige et les racines. » La plantation a lieu idéalement en janvier et février.
3. Protéger le plant des adventices et des animaux
Le paillage évite aux graminées de coloniser le pied de l’arbre et d’entrer en compétition pour l’eau et les nutriments. Il peut être réalisé à l’aide d’un carré de feutre végétal (50 cm x 50 cm) ou d’une couche épaisse de paille. « Cette dernière doit toutefois être évitée pour les plants situés près du bâtiment car elle attire les rongeurs qui sont des vecteurs potentiels de salmonelles. »
La protection du plant vis-à-vis des animaux est réalisée à l’aide d’une gaine forestière climatique fixée par deux piquets en acacia (imputrescible). Pour les plants positionnés en peigne à la sortie des trappes, la protection se fait à l’aide d’un grillage plastifié (maille de 5 cm) fixé par des piquets tous les 3 mètres, mais cette solution est plus onéreuse.
4. Arroser en cas d’été caniculaire
« Si l’été qui suit la plantation s’annonce caniculaire, il faudra absolument arroser les plants pour éviter que les racines ne dépérissent ! », prévient Dominique Charles. Le développement racinaire est crucial durant la première année. « Une sécheresse intense durant cette phase critique peut tuer jusqu’à 30 à 40 % des plants. » Même si cela demande du travail supplémentaire, l’arrosage va permettre de sauver des arbres (compter 3 à 4 litres par plant pour chaque arrosage, tous les quinze jours sur la période d’été). Les agriculteurs utilisent une tonne ou un container en cube posé sur une remorque.