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Les éleveurs de poulets de Vivadour accompagnent les Fermiers du Gers

Fin avril, la coopérative gersoise Vivadour inaugurait à Mouchan un bâtiment d’élevage de 1350 mètres carrés conforme aux meilleures techniques, destiné à fournir du poulet standard à l'abattoir Fermiers du Gers de Condom.

Un soin particulier a été porté à  l'esthétique visuelle de manière à intégrer au mieux à son environnement ce bâtiment sortant de l'ordinaire du type label rouge.
Un soin particulier a été porté à l'esthétique visuelle de manière à intégrer au mieux à son environnement ce bâtiment sortant de l'ordinaire du type label rouge.
© C. Chabasse

Le bâtiment de 1350 m2 chez Laëtitia Battelo à Mouchan (Gers) marque la première étape du plan de développement de la production de poulet standard chez Vivadour. Laëtitia Battello, non-issue du milieu agricole, a repris en 2017 l’exploitation de deux bâtiments avicoles datant de 1988 (600 et 400 m²) qu’elle remplace cette année. L’un servira à stocker la paille et l’autre sera converti pour élever des veaux sur paille avec Juviveau, une filiale de Vivadour.

« Ces bâtiments n’étaient plus adaptés, car la mortalité augmente avec les fortes chaleurs estivales. J’ai décidé d’investir dans ce bâtiment qui permet un pilotage très précis. Je vais pouvoir élever une bande de plus par an, précise Laëtitia Battelo. La dalle béton facilite le nettoyage et la désinfection. Les résultats techniques devraient être améliorés grâce aux équipements de pointe. » Le prévisionnel table sur une marge poussin en moyenne de 10,50 euros par mètre carré avec 29 700 poussins mis en place sept fois par an, soit un revenu annuel escompté de 30 000 euros.

Répondre aux attentes sociétales

Pour ce nouvel équipement, elle a choisi des entreprises locales, en priorisant la maîtrise des coûts énergétiques et l’intégration paysagère de son bâtiment. Le terrassement important a ainsi été réalisé par Bati Soleil à Aignan (route d’accès comprise), le bâtiment de 1 350 m² utiles (12 x 113 m) avec une dalle béton conçue par NTD (New Tech Distri) à Mauvezin-d’Armagnac. Tous les équipements intérieurs ont été installés par Élevage service à Saint-Sever (Landes) : chaîne d’alimentation Tigsa, lignes de pipettes Lubing, chauffage Systel International, régulation et ventilation Tuffigo-Rapidex dynamique latérale (type Colorado).

 

 
Côté fenêtres, le bâtiment a été équipé de longrines prédécoupées pour permettre l’agrandissement avec un jardin d’hiver.
Côté fenêtres, le bâtiment a été équipé de longrines prédécoupées pour permettre l’agrandissement avec un jardin d’hiver. © Vivadour

Pour répondre aux attentes sociétales, le bâtiment a été conçu avec 3 % de fenêtres positionnées d’un seul côté et au-dessus des trappes d’air Kan’Air. Il y aura aussi du perchage avec des plateformes caillebotis. L’agrandissement est envisageable avec un jardin d’hiver, une installation anticipée avec des longrines prédécoupées et l’implantation du bâtiment réfléchie avec du foncier disponible sur le côté.

Développer l’élevage pour approvisionner Fermiers du Gers

D’ici cinq ans, la coopérative vise 115 000 à 120 000 têtes par semaine pour Fermiers du Gers, à Condom, alors que les 21 éleveurs de poulets standard de Vivadour produisent 100 000 poulets de 1,9 kg en moyenne par semaine. Le volume actuel couvre 50 % des besoins de l’abattoir, rénové et agrandi, grâce à un investissement de 15 millions d’euros.

« Actuellement, nous (Vivadour et Terres du Sud) ne pouvons fournir localement que 80 %. L’abattoir s’appuie aussi sur un approvisionnement régulier depuis les Deux-Sèvres, avance Delphin Guillaumey, directeur des productions avicoles de Vivadour. Nous visons un approvisionnement le plus local possible pour un gain de productivité, de transport et des perspectives de développement pour nos adhérents. »

 

 
Les éleveurs de poulets de Vivadour accompagnent les Fermiers du Gers
© Vivadour

Dans le cadre de son plan stratégique Ambitions 2025, le groupe gersois prévoit de développer 10 000 m² chez ses adhérents, d’ici trois ans. « Nous avons besoin immédiatement de cinq sites comme celui de Mouchan pour assurer le renouvellement des bâtiments existants et insuffler une dynamique de développement afin d’accompagner l’abattoir », précise Delphin Guillaumey.

La grande majorité des volailles standard commercialisées à la marque « Poulet d’ici » par Fermiers du Gers, est principalement destinée aux GMS et à la RHF du grand Sud-Ouest. Le Poulet d’ici est né, élevé et préparé en Occitanie ou en Nouvelle-Aquitaine. Il est nourri avec des céréales et du soja 100 % sans OGM du Sud-Ouest, grâce à l’usine Graines d’Alliance qui produit un tourteau de soja local garanti sans OGM. Un atout pour renouveler le parc bâtiments des adhérents et augmenter le potentiel de production, afin d’accompagner la demande croissante des consommateurs pour ces produits.

 

Un investissement de 620 000 euros sur vingt ans

 

 
Répartition des coûts d'investissement
Répartition des coûts d'investissement © Vivadour

Outre le prêt bancaire, pour boucler son financement l’éleveuse a obtenu de Vivadour une aide directe 30 000 euros et une prise en charge à 50 % des frais de permis de construire. En revanche, l’éleveuse n’a reçu aucune aide PCAE. Elle a perçu une soulte de 80 000 euros pour la location de la toiture pour une installation photovoltaïque de 259 kWc. Le contrat avec l’abattoir Fermiers du Gers est garanti les cinq premières années. Il prend en compte les principales charges opérationnelles à travers l’évolution trimestrielle d’un indicateur électricité, gaz et paille afin de suivre les futures évolutions de charges à la hausse ou à la baisse. Il a aussi revalorisé les contrats de 10 euros la tonne de vif pour accompagner la hausse des charges énergie et main-d’œuvre.

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