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Les acides organiques, une alternative aux antibiotiques

Intégrés à l’usine d’aliments ou dilués dans l’eau de boisson, les acides organiques peuvent être une des alternatives à l’usage préventif d’antibiotiques.

Corinne Forget et Christophe Michaut de Perstorp sont convaincus de l’intérêt sanitaire des acides organiques
© P. Le Douarin

L’antibiorésistance chez l’homme est devenue une préoccupation de santé publique majeure et mondiale, que certains experts prédisent comme la future première cause de décès en 2050. Si bien sûr, rien n’est fait pour réduire les usages abusifs qui se produisent partout dans le monde, en médecine humaine et vétérinaire. " La situation n’est pas irréversible, estime le vétérinaire Philippe Le Coz, qui l’illustre par l’exemple canadien. Dans les années 2000, le Canada a interdit une céphalosporine employée en injection dans les œufs de poussins. Deux ans après, les taux de sensibilité à cet antibiotique utilisé en médecine humaine sont revenus à la normale."

C’est dans ce contexte que « les acides organiques ont une carte à jouer, explique Christophe Michaut, du groupe chimique Perstorp qui commercialise une large gamme de combinaisons d’acides (de l’acide formique contenant un atome de carbone à l’acide valérique à cinq carbones). Ils sont peut-être la meilleure des alternatives. »

Assainir le bol alimentaire et modifier les équilibres

Ces molécules agissent à plusieurs niveaux. D’abord en abaissant la pression en bactéries (ainsi qu’en champignons et levures) présents dans les matières premières contaminées ou dans l’eau de boisson (biofilm et germes flottants). Perstorp insiste sur la sanitation du bol alimentaire, sachant qu’utiliser des acides via l’eau de boisson a l’avantage d’être très rapidement modulable.

Ensuite, cette famille agit sur les équilibres bactériens de la flore intestinale, obligatoirement en association avec des huiles essentielles et polyphénols. En effet, utilisé seul l’acide est peu efficace dans le tube digestif, à moins d’être protégé par enrobage ou par combinaison chimique (esterification avec du glycérol). Même à faible dose, l’huile essentielle permet d’abaisser de 10 à 100 fois la concentration de bactéries indésirables dans le tube digestif, ce qui facilite le développement d’autres bactéries plus bénéfiques. Corinne Forget de Perstorp souligne qu’il n’existe pas de couple produit-dosage « passe-partout ». « Chaque situation demandera une analyse sanitaire préalable, surtout si une cible spécifique est visée. »

 

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