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Le robot de paillage permet de gagner du temps pour la surveillance du lot

Deux éleveurs de canards mulards du Sud-Ouest testent avec satisfaction le paillage automatique avec le robot Sentinel conçu par Inateco.

Avant sa commercialisation, l’entreprise Inateco dirigée par Christian Dussau a installé son robot Sentinel chez des éleveurs volontaires. Main dans la main, ils expérimentent l’outil depuis juin 2018. Après ces quelques mois, Fabien Drouilhet et Christophe Tauziet-Dutrey, éleveurs de canards prêts à gaver à Samadet dans les Landes, sont convaincus par l’apport technique, la qualité et le temps gagné pour la conduite de leur élevage. « Les réglages du robot sont simples. Le paillage est précis. Je continue à aller trois fois par jour dans mes deux bâtiments pour surveiller mes canards. Pendant que le robot réalise le paillage, je peux déplacer les pipettes, nettoyer les abreuvoirs, observer attentivement mes canards… Je consacre plus de temps à la surveillance grâce à cette automatisation », constate Fabien Drouilhet.

Un temps de paillage divisé par trois

« Auparavant, le paillage prenait environ une heure trente par bâtiment quand le robot ne met plus qu’une demi-heure par bâtiment ! », se satisfait ce jeune éleveur (30 000 canards par an avec deux bâtiments de 800 m2). Christophe Tauziet-Dutrey complète : « le paillage manuel me prenait environ trois heures par jour et seulement une heure désormais.

En automatisant certaines tâches grâce au robot, nous pouvons accroître notre vigilance. On peut y ajouter des capteurs pour surveiller à distance l’élevage (détection d’une fuite d’eau, variation de température, capteur d’ammoniaque…) et être alertés en instantané en cas d’événement anormal, un vrai atout qui nous permettra de réagir vite. »

Autre gain : économique celui-là. La charge de litière diminue car le robot Sentinel optimise la quantité de paille et les éleveurs constatent qu’ils en utilisent moitié moins qu’en manuel ! Pour un apport régulier d’une fine couche de litière, Fabien Drouilhet en utilise désormais 1,2 kg par canard (36 t par an). Chez Christophe Tauziet-Dutrey, il faut 600 g de paille par canard en été et 1,3 kg en hiver, soit 1 kg par canard en moyenne (50 t par an).

Bien-être des éleveurs… et des canards

D’autres améliorations sont observées sur la santé des canards. « Sur mon élevage (50 000 canards élevés par an avec neuf bâtiments pour une surface de 2 100 m2), le paillage automatisé a permis de réduire considérablement, voire d’éliminer les pododermatites. C’est intéressant économiquement car je perçois une prime par canard. Les boiteries baissent aussi. Depuis l’installation du robot, je n’ai eu aucun recours aux antibiotiques. Le paillage automatique contribue à une meilleure qualité de litière. L’abattoir a constaté une amélioration de la qualité des magrets et des bréchets. Nos canards sont mieux, en meilleure santé et nous y gagnons au plan économique », explique Christophe Tauziet-Dutrey.

Côté confort, les canards semblent apprécier cette nouvelle méthode de paillage. « En hiver, nous paillons les bâtiments le soir. On pense souvent que les canards aiment rester mouillés… Or, le canard rentre dans le bâtiment dès que le paillage est fait. Il peut ainsi se sécher et se sentir mieux. On remarque aussi qu’il mange moins à poids égal, soit environ 16 kg d’aliment en hiver avec un paillage manuel et 500 g de moins avec le paillage automatisé. Cela représente une économie notoire sur le coût de l’aliment », constatent-ils.

Un atout pour la santé des éleveurs

Le robot Sentinel améliore les conditions de travail des éleveurs et son utilisation agit en prévention pour leur santé.

« C’est valorisant de travailler dans des bâtiments plus propres. À cause de mon métier, j’ai eu deux pneumopathies et avec ce paillage automatisé, je me sens mieux dans mes bâtiments. Je ne respire plus les poussières. Cet équipement a une action préventive sur les maladies pulmonaires dont nous sommes affectés. Le paillage automatisé réduit la pénibilité de notre métier », conclut Christophe Tauziet-Dutrey.

Enfin, les ajouts de matériels connectés intéressent les éleveurs qui ont compris qu’ils pourront ainsi accroître leur vigilance sur les élevages et donc prévenir les risques.

Quatre nouvelles pailleuses Dussau

En étendant sa gamme de pailleuses pneumatiques, Dussau veut apporter une solution d’automatisation ou de semi-automatisation du paillage et du repaillage qui soit financièrement abordable et adaptée à chaque type d’élevage. « Toutes peuvent être reliées au robot de paillage Sentinel ou à un tuyau de distribution manuel, fixé sur un rail ou en libre », a expliqué Christian Dussau, à l’occasion du Space.
L’Aéro-Pellets est adapté aux élevages avec un seul poulailler (de 1 200 à 1 500 m2) souhaitant épandre du granulé de paille ou de bois. Économique (10 000 euros), cette pailleuse, fixe ou mobile, comprend une trémie de 2 à 5 m3. Son remplissage peut se faire par une vis reliée à un silo, par un big-bag ou le godet d’un tracteur.
La Mini-Pulse peut quant à elle travailler avec tout type de litières (granulés, miettes paille, sciure, cosses…). « Elle donne de la flexibilité à l’éleveur en fonction du coût et de la disponibilité des substrats. » Avec un prix annoncé de 15 000 euros, elle existe en version fixe ou mobile et convient notamment aux élevages multisites avec bâtiment unique ou de petite taille (trémie de 2 à 5 m3 de capacité).
Pour répondre à l’augmentation de la taille des bâtiments (2 000 m2 et plus), Dussau met également sur le marché la Méga-Pulse, similaire à la Méca-Pulse mais avec un volume de trémie deux fois plus important (15-20 m3 au lieu de 10 m3).
Enfin, la pailleuse à disque Disk-Pellets a été conçue pour les éleveurs de poulets souhaitant automatiser la distribution de granulés. Composée d’une trémie légère suspendue à un rail, son automate gère les horaires et les quantités à distribuer.

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