« La mouture à façon de l'aliment de mes canards garantit l’efficacité nutritionnelle et les performances »
« La mouture à façon de mon aliment, c’est du temps gagné, une qualité régulière d’une livraison à l’autre, donc c’est un atout pour l’élevage », estime Lionel Capdebosc.
« La mouture à façon de mon aliment, c’est du temps gagné, une qualité régulière d’une livraison à l’autre, donc c’est un atout pour l’élevage », estime Lionel Capdebosc.
À la ferme Gourgoussa de Lauret (40), Lionel Capdebosc est un producteur autarcique. Il élève 5 000 canards à foie gras en dix lots qu’il transforme à la ferme et commercialise intégralement. Il cultive de l’orge et du maïs pour nourrir et engraisser ses canards, dont il livre 70 tonnes de maïs – « la céréale noble pour nos canards » –à l’organisme stockeur (OS) Euralis et reprend environ 100 tonnes de mouture à façon par an à l’usine Sanders.
Autarcique, Lionel Capdebosc fabriquait aussi l’aliment à la ferme (faf) mais il est passé à la mouture à façon (Maf). Avec la Maf, l’éleveur livre au silo de l’OS. Il reste propriétaire de sa collecte, mais ne récupère physiquement pas la matière première qu’il a fournie. Un volume équivalent de céréales d’origine régionale est intégré dans les matières premières formulées et façonnées chez Sanders Euralis, puis lui est livré à la ferme.
Plus de technicité nutritionnelle
« J’utilise encore la faf pour nourrir mes bovins (50 tonnes par an). La faf est certes plus économique de 15 à 20 %, mais l’aliment est nutritionnellement moins efficace. Lionel estime de ne pas avoir autant de savoir-faire pour fabriquer un aliment techniquement au top.
"Les canards parvenaient à trier l’aliment concassé que je faisais et cela se ressentait en termes d’homogénéité. Avec les granulés de Maf, ils mangent tout et une fois ingéré le granulé gonfle et prépare mieux le jabot pour le gavage. »
Pour les lots d’hiver, Sanders Euralis complète la formule avec des acides aminés qui améliorent la qualité de l’emplumement et l’aspect du magret. « De ce fait, Nous pouvons plus facilement les déplumer après l’abattage à la ferme » souligne l’éleveur-transformateur.
L’autre intérêt qu’il y voit est de supprimer le temps de main-d’œuvre de la faf, de prolonger la durée de vie des équipements pour les bovins, et de faire des économies (énergies, entretien, maintenance).
Ses clients consommateurs sont rassurés que ses canards soient nourris avec du maïs produit dans la région.
Un autre contrat pour l’autonomie protéique
Sanders-Euralis propose aussi aux éleveurs le contrat d’autonomie protéique Soja Caps. En effet, dans le cadre de la relance de la production française de soja, Sanders et Euralis ont créé Sojalim à Vic-en-Bigorre, une usine de trituration de graines, que préside Arnaud Cervera. Opérationnelle depuis 2017, elle a fait l’objet d’un agrandissement. Inaugurée le 21 mars de cette année, la deuxième ligne triturera du soja conventionnel et bio, destiné aux élevages des adhérents d’Euralis et de Fipso, ainsi qu’à la société Aurouze, fabricant d’aliments bio dans le Cantal.
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