La filière avicole Tunisienne s’est transformée
La production de viande de volailles s’est développée et modernisée au cours des vingt dernières années, sous l’impulsion de groupes d’intégration.
La production de viande de volailles s’est développée et modernisée au cours des vingt dernières années, sous l’impulsion de groupes d’intégration.
Perçue comme une viande bon marché, la volaille est la première source de protéines animales en Tunisie.
Lire aussi : En Tunisie, des poulaillers performants aussi l’été
Elle représente 60 % de la production de viande. Par rapport à l’Égypte et au Maroc où la part des petits élevages traditionnels reste importante, la filière tunisienne s’est structurée et industrialisée, notamment sous l’impulsion de grands groupes d’intégrations, tels que Poulina, le principal, représentant 70 % du marché mais également Chahia, Sopat ou Taissir. Ces opérateurs possèdent plusieurs maillons de la production (élevages, abattoirs, couvoirs, fabriques d’aliment) parfois jusqu’aux points de vente.
Lire aussi : En Tunisie, des poules pondeuses sous air filtré pour en finir avec les salmonelles
Ils représentent 60 % de la production de poulet et 95 % de la production de dinde, selon le Gipac, groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles. La vente de volailles en vif a disparu, depuis son interdiction en 2006.
Peu de segmentations en poulet
La production de viande de volaille, dominée par le poulet et la dinde à croissance rapide (très peu de volailles fermières), est concentrée sur le littoral, sur la moitié nord du pays. Avec une croissance annuelle de 1,8 % depuis dix ans, elle a atteint l’an dernier 146 000 tonnes en poulet et 76 000 tonnes en dinde. La production d’œufs, plus concentrée dans le centre et le sud du pays, s’est établie à 1,9 milliard d’unités en 2023. La production nationale de poulet et d’œuf est basée sur des quotas d’importations de reproducteurs attribués aux couvoirs et aux abattoirs. Fixés par l’interprofession Gipac, ils visent à réguler les mises en place et à éviter une surproduction et une instabilité des prix du marché. Efficace durant des décennies, ce système semble avoir atteint ses limites. La production de dinde n’est pas concernée par les quotas.
La filière tunisienne est par ailleurs très dépendante des importations de matières premières.
La consommation nationale est de 19,4 kg par habitant et par an (1) de viande de volailles et de 187 œufs, pour une population de 12 millions d’habitants. Le tourisme, notamment l’été, y joue un rôle important.