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« La claustration des canards est techniquement possible en Chalosse »

Éleveurs et gaveurs en filière longue, les trois associés du Gaec de Guirouze s’attendaient à la claustration de leurs canards et ils s’y étaient préparés.

« Cette année, tout le monde savait qu’on allait être concernés par l’influenza aviaire, vu la tournure que cela prenait depuis le mois de septembre-octobre », estime Pierre Daverat, un des trois associés du Gaec de Guirouze. Lui, son frère Michel et son neveu Clément ont une salle de gavage de 1 700 places à Doazit et deux sites d’élevage dans le village voisin de Saint-Cricq-Chalosse.

 

Le plus ancien comprend une poussinière de démarrage et deux bâtiments de 800 m2 (coque Dugué en ventilation statique) construits après la tempête Klaus de 2009 pour remplacer des abris envolés. Il loge deux lots de 6 000 canards en décalé. À 800 m de là, le second bâtiment, lui aussi de 800 m2, a été construit en 2015 pour l’installation de Clément. Il abrite 6 000 canards en bande unique. chaque bâtiment a ses parcours dédiés.

Densité réduite d’un tiers à la moitié

Voyant la tournure de la progression du virus, à l’automne les éleveurs ont démarré 10 000 canetons au lieu de 18 000 : 6 000 sur le premier site (à 3,75/m2 intérieur) et 4 000 sur le second site (5/m2). En 2019, ils avaient mis 12 000 canards, en gardant un bâtiment vide, au cas où. « Nous étions déjà équipés pour élever à l’intérieur en permanence (pipettes et chaînes d’aliment), mais nous avons ajouté la gestion automatisée de l’abreuvement pour réduire le gaspillage et mieux tenir les litières. Dans ces conditions, l’élevage en claustration est possible, à condition de pailler plus fort et d’y passer plus de temps. »

Chaque site possède sa pailleuse et son stock de paille broyée. « Les canards logés à 3 000 étaient à l’aise tandis que ceux à 4 000 étaient un peu serrés, constate Pierre Daverat. Tout se passait très bien. On les pesait chaque semaine pour maîtriser leur consommation afin d’éviter que les canards moins actifs tombent des pattes vers 8-9 semaines. Ordinairement, ils arrivent entre 4 kg vif au minimum et 4,3 kg maximum à 12 semaines, avec un meilleur indice de consommation et moins de mortalité. » Mais ils ont été rattrapés par le virus à 10 semaines. « On ne sait pas comment c’est arrivé. Peut-être par le vent venant d’un village voisin infecté ou bien à cause d’une faille de biosécurité. Pourtant, on fait attention. »

 

Une question de survie

Pierre Daverat imagine mal l’avenir de la production landaise sans la mise à l’abri temporaire. « Il va falloir que certains avancent là-dessus. » Il a deux arguments convaincants : le faible nombre de foyers dans le bassin de production vendéen qui a claustré ses canards et les premiers cas landais survenus dans des élevages qui avaient des animaux dehors. « Ça se passe de commentaire. Si on veut continuer d’exister, je suis à 300 % pour la claustration pendant la période à risque. »

 

 

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