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Vente directe
Jacques Barrel s'est lancé dans la vente directe de volailles de Janzé

Jacques Barrel vient d’ouvrir un magasin de vente à la ferme en partenariat avec les Fermiers de Janzé afin de promouvoir la qualité des volailles fermières Label rouge directement auprès du consommateur.

Jacques Barrel devant son magasin de vente. « Je souhaitais développer une activité supplémentaire, avec l’envie d’exploiter une niche et de trouver une nouvelle dynamique dans mon métier d’agriculteur. »
Jacques Barrel devant son magasin de vente. « Je souhaitais développer une activité supplémentaire, avec l’envie d’exploiter une niche et de trouver une nouvelle dynamique dans mon métier d’agriculteur. »
© A. Puybasset

Aquelques kilomètres de Janzé, sur la commune d’Essé, il suffit de suivre les panneaux signalétiques à partir de l’axe Rennes-Angers pour accéder au magasin de vente de Jacques Barrel. Juste à côté, se trouvent les deux poulaillers et les parcours, où le visiteur peut observer les chapons qui seront fin prêts pour les fêtes de fin d’année.Ouvert chaque vendredi après-midi et samedi matin, les particuliers viennent y chercher les poulets entiers ou découpés qu’ils auront commandés en début de semaine. Avec une ouverture le 10 septembre dernier, Jacques Barrel s’est lancé un nouveau défi qui lui tient à coeur. « Je souhaitais développer une activité supplémentaire, avec l’envie d’innover, d’exploiter une niche et de trouver une nouvelle dynamique dans mon métier d’agriculteur. Je trouvais aussi très satisfaisant pour un éleveur de pouvoir valoriser sa production directement auprès du consommateur et de lui expliquer en toute transparence sa façon de travailler. » Un autre atout que l’éleveur va pouvoir exploiter : son goût pour les échanges et son sens inné du contact.


EXPLOITER LE MARCHÉ DU PARTICULIER


Jacques Barrel élève des volailles de Janzé depuis 1993, année de son installation. Pendant trois années, il a activement participé aux animations organisées par la coopérative dans les grandes et moyennes surfaces. « Je partais pendant deux à trois jours, à chaque coin de la France et environ un week-end par mois, pour faire la promotion de nos volailles. J’ai apprécié être en contact avec les clients, leur expliquer notre mode d’élevage et découvrir le fonctionnement des supermarchés. C’était très formateur, soulignet- il.Mais partir loin de l’exploitation n’est pas facile à gérer, d’autant plus que je suis installé en individuel. Je souhaitais me recentrer sur mon élevage et développer une activité à la ferme. » L’idée de faire de la vente directe a progressivement fait son chemin. Les volailles de Janzé sont commercialisées auprès des supermarchés et de petits volaillers.Mais le marché des particuliers n’était jusqu’ici pas exploité. La situation géographique de l’exploitation est bien sûr un atout. Elle se trouve à moins d’un kilomètre de la départementale Angers- Rennes qui draine 10 000 à 15 000 voitures par jour. D’autre part, l’activité de vente à la ferme est déjà bien présente sur la commune d’Essé. « Il y a donc une clientèle qui sillonne, plutôt en fin de semaine et qui fait son tour de marché : cueillette et vente de pommes, foie gras, paniers garnis de légumes et un magasin de producteurs qui vend de la viande mais pas de volaille. » Faire partie d’une organisation de production, tout en se lançant dans la vente directe n’est pas chose commune. Jacques Barrel est, semble-t-il, le premier producteur de volailles Label rouge à faire de la vente directe, tout au moins officiellement dans l’Ouest. « Janzé s’est fortement impliqué pour étudier la faisabilité du projet. Ce n’est pas seulement une démarche individuelle mais également une démarche collective, puisque c’est pour la coopérative un moyen de promouvoir sa marque et son image. »

 

UN PARTENARIAT FORT AVEC JANZÉ


Durant plusieurs mois, un cahier des charges a été élaboré avec la coopérative. L’éleveur ne commercialise pas systématiquement ses volailles mais également celles des 180 producteurs de la coopérative, en fonction des dates d’abattage. « Cela permet d’avoir un approvisionnement régulier, tout en gardant notre mode de production en bande unique, explique-t-il. Si le client peut être surpris au départ, il le comprend très bien dès lors que nous lui expliquons notre mode de fonctionnement. » Jacques Barrel reçoit une prestation de Janzé par kilo vendu, qui doit lui permettre de rentabiliser le coût d’investissement du magasin (environ 15 000 euros) et le temps passé à cette nouvelle activité.


FAIRE CONNAÎTRE LE MAGASIN


Pour informer les particuliers de l’ouverture du magasin, Jacques Barrel, aidé de sa famille, a distribué quelque 3500 prospectus dans les boîtes aux lettres avoisinantes avec une offre de lancement.Des panneaux ont été posés sur les routes et l’information est parue dans plusieurs journaux locaux. « Nous ciblons essentiellement une clientèle locale. » Après cinq week-end, les premiers retours sont positifs avec une vente moyenne de 60 colis par fin de semaine. « C’est un peu un pari, avoue Jacques Barrel, car il a été très difficile de faire un prévisionnel des ventes. L’offre de lancement a bien marché et les clients reviennent. La confiance s’établit. La principale difficulté est aujourd’hui d’habituer les clients à passer commande suffisamment tôt. » L’éleveur se donne au moins un an pour lancer cette nouvelle activité. Délai au terme duquel la coopérative des Fermiers de Janzé statuera sur l’intérêt de développer la vente à la ferme chez d’autres producteurs.

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