Grippe aviaire : Le Cifog demande la sortie des canards vaccinés
Alors qu’il n’y a eu aucun foyer de grippe aviaire depuis le 16 janvier et qu’il devient de plus en plus difficile de calmer les canards en claustration, l’interprofession demande à l’Etat d’alléger la mise à l’abri.
Alors qu’il n’y a eu aucun foyer de grippe aviaire depuis le 16 janvier et qu’il devient de plus en plus difficile de calmer les canards en claustration, l’interprofession demande à l’Etat d’alléger la mise à l’abri.
Depuis août 2023, la France a connu dix foyers de grippe aviaire en élevage, contre 294 à la même période il y a un an, dont 3 en canards (1 en canes non vaccinées et 2 chez le même éleveur) et aucun dans le sud-ouest.
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«L’objectif de la vaccination des canards contre l’influenza aviaire était d’éviter les diffusions, et il a été atteint», s'est félicitée la directrice de l'interprofession (Cifog) Marie-Pierre Pé, lors du Salon de l'agriculture le 27 février. Avec 38 millions de doses administrées, recensées au 26 février, «la vaccination est une réussite», complète son président Éric Dumas.
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«Nous demandons la levée de la mise à l’abri obligatoire à compter du 1er mars pour les canards vaccinés», a indiqué la directrice du Cifog à nos confrères des Marchés. Obligatoire depuis décembre dernier sur tout le territoire, la mise à l'abri des canards est jugée « coûteuse et présente des risques sanitaires», note Mme Pé : entretien supplémentaire de la litière, nervosisme des canards, moindre qualité des carcasses selon les abatteurs.
Maintenir l’aide de l’Etat pour la campagne 2024-2025
La filière foie gras souhaite «une sortie sur parcours limité comme pour les volailles Label rouge». L’assouplissement pourrait s'appliquer aux «canards vaccinés avec deux doses et justifiant d’une sérologie post-2e dose favorable», ainsi qu'aux animaux «de plus de 56 jours ayant reçu une troisième dose».
Les professionnels espèrent une réponse très rapide, ne nécessitant pas à leur yeux un avis des experts de l’Anses, lequel requerrait un délai.
Pour 2025, le Cifog demande le maintien du financement de la vaccination (85% par l'État, 15% par les professionnels). Quant à la filière du canard de chair, son président Guy Marie Brochard a exprimé le 28 février son inquiétude sur l’éventualité d’une prise en charge totale. « Rapportée au kilo de viande, la vaccination coute beaucoup plus cher qu’en filière foie gras. Notre filière à rôtir ne peut pas supporter seule un surcout de 400 euros la tonne de canard, sachant que la plupart des opérateurs n’ont pas encore répercuter les 15 % du coût actuel à leurs clients. »