Aller au contenu principal

En Belgique, l’abattage des volailles porteuses de virus influenza H3N1 va devenir obligatoire et indemnisé

Actée le 11 juin, l’indemnisation partielle de l’abattage des lots de volailles atteintes par le virus faiblement pathogène H3N1 devrait se mettre en place prochainement, en même temps que l’obligation d’abattre. La publication de l'arrêté ministériel est attendue dans les prochains jours.

Les professionnels belges estiment que le non remboursement des lots abattus avant la publication de l'arrêté royal est inadmissible.
© P.Le Douarin

Le virus faiblement pathogène H3N1 continue de frapper la Belgique, mais à un rythme moins soutenu. Au 3 juillet, 79 fermes avaient été détectées positives à un virus non H5 ou H7, essentiellement en Flandre occidentale. La majorité d’entre elles sont des élevages de reproducteurs ou de poules pondeuses d’œufs de consommation. Selon l’accouveur Steven Vervaeke, environ 650 000 reproducteurs ont été infectés et 2 à 2,5 millions de pondeuses. Si les couvoirs ont bien abattu leurs animaux de leur propre initiative pour limiter la propagation du virus, ce n’est pas le cas des producteurs d’œufs, faute d’un accompagnement financier pour lutter contre les virus non H5 ou H7.

Pas d’effet rétroactif

Après des semaines de discussion avec les autorités belges et européennes (l’épidémie a commencé en janvier et s’est amplifiée à partir d’avril), les professionnels ont reçu un accord de principe de Phil Hogan, le commissaire européen. La Commission ne poursuivra pas la Belgique pour avoir remboursé partiellement les pertes des propriétaires des cheptels abattus. En réalité, ces aides proviennent d’un fonds sanitaire abondé par des cotisations professionnelles qui est géré par un fonctionnaire. L’aide ne concernera que les abattages à venir, « sans doute à partir du 8 juillet » a indiqué Martijn Chombaere, chargé de mission de l’organisation professionnelle Landsbond Plumvee. Il souligne un paradoxe : « ceux qui ont abattu sans attendre la décision pour limiter la propagation du virus ne recevront aucun compensation rétroactive. Ce sont pour la plupart des couvoirs. » Par ailleurs, l’abattage des lots détectés positifs va devenir obligatoire. Jusqu’à présent, les mesures officielles concernaient la biosécurité du transport des volailles, les contrôles sanitaires officiels ainsi que les mesures de décontamination des élevages infectés.

 

Un virus H3 soi-disant faiblement pathogène

« Classiquement, un virus H3 classé 'faiblement pathogène' n’entraine pas de fortes mortalités, à l’exception des virus H9N2 FP détectés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient », souligne la plateforme ESA. Pourtant, c’est bien le cas du virus H3N1 belge qui est lié à une souche isolée en 2017 aux Pays-Bas sur un oiseau sauvage. Les volailles atteintes sont essentiellement des poules pondeuses ou reproductrices qui ont subi des mortalités importantes (jusqu’à 60%) et des chutes de ponte. Le tableau clinique est variable, en lien avec la présence d’autres facteurs prédisposants, notamment des virus (Bronchite infectieuse par exemple). H3N1 semble marquer une préférence pour l’appareil génital, ce qui explique le nombre élevé d’élevages repros touchés.

 

Trois cas de H3N1 détectés dans le Nord de la France

Du fait de sa proximité géographique et épidémiologique (transport d’animaux et d’aliment, personnel) avec la Flandre occidentale, la région frontalière a fait trois incursions du virus H3N1, uniquement dans des élevages de poules reproductrices chair d’un accouveur régional. Les virus retrouvés sont très proches des H3N1 belges. Le site de la plateforme Epidémiosurveillance Santé animale en donne quelques détails :

. Le premier élevage, situé à 5 km de la frontière, a été confirmé porteur le 29 mai et dépeuplé le 27 mai. Les premiers signes cliniques dataient du 17 mai, avec chute de consommation et de ponte, mortalité (25% en 10 jours) ;

. Le second élevage était situé à moins de 3 km. Il a été abattu le 2 mai pour cause de Mycoplasma Gallisepticum. Des prélèvements environnementaux ont montré la présence de H3N1 ;

. le troisième élevage, à 20 km du premier, a été confirmé le 14 juin, après une augmentation rapide de la mortalité (2% sur 2 jours). Le couvoir l’a fait abattre le 12 juin, à son initiative.

 

Les plus lus

<em class="placeholder">La nouvelle volière Pro 11 pour poules installée aux Pays Bas.</em>
Une nouvelle génération de volières Hellmann pour les poules

Le fabricant allemand de logements de poules pondeuses Hellmann a revu en profondeur la conception de ses volières pour…

<em class="placeholder">Chez Patricia Bouchet, c&#039;est le troisième lot consécutif en Novo Color, apprécié pour ses capacités d&#039;adaptation.</em>
Génétique des poules Novogen : Quatre éleveurs de Bretagne donnent leur avis

Le sélectionneur de poules pondeuses Novogen propose trois souches brunes issues d’une même lignée femelle croisée avec trois…

Carte interactive de la grippe aviaire - Un second foyer mis en évidence dans les Landes

Un second foyer de grippe aviaire a été détecté à Saint Etienne d'Orthe (Landes) dans la zone de protection du premier foyer…

<em class="placeholder">Evert Van Kruistum a investi 1,2 million d’euros dans un bâtiment en volière pouvant abriter 37 000 poulettes conventionnelles </em>
Aux Pays Bas : « Mes jeunes poulettes volent dans la volière comme des pigeons »

Jeune éleveur néerlandais, Evert Van Kruistum n’a pas choisi par hasard la volière Pro Motion en 2022 pour élever des…

bâtiment de ponte de canard mulard du sélectionneur Grimaud Frères
Grippe aviaire : Grimaud Frères sécurise sa production de canards reproducteurs

Initié il y a deux ans suite aux épidémies de grippes aviaire, l'objectif de dédensification du maillon parental du…

<em class="placeholder">Damien, Romain et Lydie Hamon avec Lise Josset, leur technicienne d&#039;Huttepain Bretagne. Au bâtiment classique, 80 m de long sur 15 m de large, est venue se rajouter une ...</em>
En Bretagne : Un premier poulailler neuf « Dinde Côté jardin »

La Sarl Le Guernué, dans le Morbihan, vient de construire un bâtiment de dindes avec une véranda destinées à la marque "Dinde…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)