Fusion de deux entreprises complémentaires
Ecat-iD automatise les couvoirs de A à Z
Spécialiste « Made in France » de l’automatisation et de la vaccination in ovo au couvoir, Ecat-iD innove pour accompagner l’évolution des pratiques dans le secteur de l’accouvage.
Spécialiste « Made in France » de l’automatisation et de la vaccination in ovo au couvoir, Ecat-iD innove pour accompagner l’évolution des pratiques dans le secteur de l’accouvage.
Mondialement connue du milieu de l’accouvage mais paradoxalement peu en France, l’entreprise 100 % finistérienne Ecat-iD s’affiche comme le leader mondial de la conception de procédés d’automatisation dans les couvoirs. Elle a ouvert ses portes aux participants à la journée annuelle de l’association des techniciens de Ploufragan. L’occasion pour eux de découvrir un milieu très confidentiel mais à la pointe de la technologie. Filiale du laboratoire Ceva, Ecat-iD est issue du récent rapprochement de deux sociétés, distantes de quelques kilomètres et proposant des gammes d’équipements complémentaires : Ecat à Landivisiau et iD Projects à Plouédern. Pour la petite histoire, ces deux sociétés ont été créées par d’anciens salariés de Breuil, entreprise d’équipements de couvoirs, suite à sa fermeture en 2006. « Regroupant plus d’une centaine de personnes, les deux sites ont été maintenus. L’un est dédié à l’assemblage des machines, à l’administration et la Recherche et Développement tandis que l’autre comprend l’usinage et le centre de formation à l’injection in ovo », précise son dirigeant Franck Pelissou. Elle est présente dans trois secteurs d’activité : l’automatisation des couvoirs, son cœur de métier représentant 70 % du chiffre d’affaires, la fabrication de machines d’injection in ovo dont la distribution est assurée par Ceva et la conception d’équipements spécifiques pour les œufs embryonnés (branche pharmaceutique).
L’activité export prédominante
Adossée à son bureau d’études de 22 personnes, l’entreprise conçoit et fabrique à la carte et sur mesure toute la gamme d’automatisation, quelle que soit la taille du couvoir, en neuf ou en rénovation et pour les espèces poussins, canards, poules, faisans et dindes. « Cela intègre le tri des œufs et le remplissage des plateaux d’éclosion, le transfert (mirage, injection in ovo…), le traitement des poussins (vaccination, conditionnement, sexage, comptage) jusqu’aux équipements de lavage et la gestion des déchets », détaille Vincent Février, son directeur commercial.
L’un des objectifs du rapprochement était de renforcer la présence commerciale à l’étranger ainsi que les services d’installation et d’après-vente pour gagner en réactivité. « L’export représente plus de 80 % de notre chiffre d’affaires et nous sommes présents dans une quarantaine de pays. Nos machines peuvent être prises en main à distance via internet. Nous assurons la maintenance de toutes nos marques : Ecat, ID et même Breuil, dont certaines machines datent de près de 30 ans. Notre service clients mobilise 20 personnes dont 8 se déplacent lors de l’installation. »
Innover en intégrant les attentes bien-être
Forte de son savoir-faire dans le tri, la sélection des œufs et la robotisation visant à gagner de l’espace, l’entreprise a également renforcé son pôle Recherche et Développement. « De grands bouleversements ont eu lieu dernièrement dans l’automatisation des couvoirs pour accompagner l’évolution des pratiques », souligne Gilles Bertel, directeur recherche. Il cite pour exemple l’augmentation générale du niveau d’exigences en termes de qualité de poussins, l’arrêt de l’antibiothérapie au couvoir, le développement de l’injection in ovo, l’émergence dans les pays d’Europe du nord de l’éclosion en élevage avec le système de « patio », le déplacement des incubateurs et plus seulement des chariots en éclosoirs aux États-Unis… « Notre objectif est de développer des innovations qui permettent de trier les OAC le plus tôt possible pour optimiser leur valorisation. Les thématiques sur lesquelles nous travaillons en particulier sont l’optimisation du mirage laser, les techniques non intrusives de détection de la fertilité, le sexage in ovo ou encore l’amélioration de la technique d’injection in ovo (biosécurité, cadence et sélection des œufs à vacciner)."
Davantage de couvoirs équipés de machines de vaccination in ovo
L’arrivée de vaccins de nouvelles technologies a bouleversé les pratiques de vaccination ces dix dernières années. Selon un panorama de l’accouvage mondial réalisé par le laboratoire Ceva, la part des poulets de chair vaccinés au couvoir contre la maladie de Gumboro (in ovo ou à un jour) a grimpé de 2 % à 42 % entre 2005 et 2015, remplaçant la méthode d’administration via l’eau de boisson en élevage. Le nombre d’équipements pour la vaccination in ovo a augmenté de près de 25 % durant les cinq dernières années. Le parc total atteint 920 machines à l’échelle mondiale. « C’est en Europe que le taux d’équipement a le plus progressé l’an dernier », a précisé Clémentine Caudron, responsable service vaccination et équipement volaille du laboratoire Ceva lors de la réunion de l’association des techniciens d’Avipole Formation. Deux zones se dessinent en Europe : celle des pays du sud où les couvoirs pratiquent l’injection in ovo depuis une dizaine d’années, initialement pour vacciner contre la maladie de Marek ; Avec des filières moins intégrées, les pays du nord s’y intéressent depuis cinq-six ans. « Quasiment tous les couvoirs de plus d’un million de poussins de chair par semaine sont désormais équipés. » L’Europe est le troisième continent utilisateur de cette technologie après l’Amérique, « berceau » de l’in ovo et l’Amérique Latine.