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Des aliments à la fois économiques et écologiques

Une méthode de formulation originale éprouvée par l’Itavi et l’Inra permet de réduire les impacts environnementaux des aliments pour volailles, tout en limitant l’augmentation du prix.

Aujourd’hui, la formulation classique, dite « à moindre coût » identifie le mélange de matières premières le moins cher qui optimise la combinaison des matières premières de façon à satisfaire les contraintes nutritionnelles répondant aux besoins des animaux, en lien avec des performances attendues. Elle tient aussi compte des spécificités de composition liées aux cahiers des charges des clients (taux de céréales, Non OGM…). Mais elle laisse de côté les impacts environnementaux contrairement à la formulation multiobjectif qui identifie des stratégies d’alimentation privilégiant les faibles impacts, tout en limitant les surcoûts et les transferts de pollution.

Cette méthode originale — multiobjectif — optimise des formules en utilisant à la fois des critères économiques (prix) et environnementaux (impacts mesurés par Analyse de cycle de vie : changement climatique, consommation d’énergie, consommation de phosphore…). Elle est beaucoup plus « puissante » qu’une formulation classique qui ajouterait des contraintes environnementales dans sa « matrice », à l’instar des contraintes nutritionnelles. Néanmoins, Il est possible de réaliser cette optimisation sous un programme Excel.

Des marges de progrès environnemental pour les filières

Plusieurs voies ont été explorées pour réduire les impacts environnementaux d’aliments pour des poulets de chair conventionnels, sans trop affecter le coût de la formule. Cela se traduit par une augmentation du nombre de matières premières et par l’introduction plus importante de coproduits de céréales et de tourteaux (colza, tournesol). Au niveau de l’aliment, il est possible d’atteindre des réductions simultanées en moyenne de 12 % sur l’impact sur le changement climatique, de 12 % sur la consommation de phosphore, de 18 % sur l’utilisation d’énergie non renouvelable et de 7 % sur l’eutrophisation, alors que l’augmentation du prix de l’aliment est de 2 à 4 %. Au niveau du poulet vif produit, pour une augmentation du coût de production de l’ordre de 2 %, il est alors possible de réduire de 10, 12, 14, et 5 % respectivement les impacts changement climatique, consommation de phosphore, utilisation d’énergie non renouvelable, et eutrophisation d’un kilo vif de poulet. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet Casdar Ecoalim 2013-2016 piloté par l’institut technique du porc (Ifip). Ils ont débouché sur la constitution d’une base de données des impacts environnementaux des matières premières qui a été diffusée gratuitement aux professionnels de la nutrition animale (1) avec la méthode de calcul. Une trentaine de personnes ont même été formées à cette nouvelle technique de formulation. " Il reste à implémenter cette modalité de formulation dans les logiciels utilisés pour les usines", reconnaît Isabelle Bouvarel de l’Itavi.

En savoir plus

Formuler des écoaliments

L’Itavi, en collaboration avec l’Ifip, propose une formation pratique destinée aux fabricants d’aliments afin de leur permettre de rechercher le meilleur compromis entre économie et environnement. Au programme :
. les enjeux environnementaux de l’alimentation animale ;
. la méthode d’Analyse du cycle de vie (ACV) ;
. la base de données Ecoalim ;
. la formulation multiobjectif ;
. les marges de progrès au niveau des aliments, des élevages, du territoire.

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