Dernière ligne droite pour le sauvetage de Poulehouse
Inventeur de « l’œuf qui ne tue pas la poule » en 2017, la société Poulehouse coule sans avoir démontré ni l’attractivité, ni la durabilité économique de son concept welfariste.
Inventeur de « l’œuf qui ne tue pas la poule » en 2017, la société Poulehouse coule sans avoir démontré ni l’attractivité, ni la durabilité économique de son concept welfariste.
Mis à mal après la rupture d’un partenariat avec un de ses prestataires, le groupe One, Poulehouse était en redressement judiciaire depuis début novembre. « La liquidation a été prononcée le 30 novembre, avec une poursuite de l’activité jusqu’à la fin du mois de janvier », a précisé maître Philippe Leblay, le liquidateur, à Agra Alimentation.
Ce délai va donc être mis à profit pour trouver un éventuel repreneur. Des candidats potentiels à la reprise se sont déjà positionnés, dont un projet plus sérieux qui pourrait peut-être aboutir, sous réserve de la décision du tribunal de commerce de Rouen.
Pour l’emporter auprès du tribunal, l’offre du repreneur devra permettre de sauvegarder le maximum de salariés (quatorze actuellement, dont trois CDD), d’assurer la pérennité de l’entreprise et de rembourser les créanciers.
Pour pouvoir être examinées dans les temps, les offres devront arriver avant le 10 janvier 2022.
Quatre millions de chiffre d’affaires
La start-up fondée en 2017 par Fabien Sauleman avait réussi à se développer grâce à l’appui de business angels au départ, puis en procédant à des levées de fonds. La dernière, stoppée après la rupture du contrat avec One, devait servir « à rembourser la dette fournisseurs, mais aussi à assurer le développement du site. La société qui n’est pas encore rentable avait besoin d’investir pour atteindre son point mort », avait expliqué Fabien Sauleman début novembre à Agra Alimentation.
En 2020, le chiffre d’affaires avait plus que doublé sur un an, à 4 millions d’euros. Soit 4 millions d’œufs environ, avec un œuf vendu un euro pièce, ou encore l’équivalent de 16 000 en se basant sur 250 œufs commercialisés par poule. Une goutte d’eau parmi les 15,7 milliards d’œufs produits en 2020.