Gestion de la litière : Attention aux restrictions d’eau en dinde
Le maintien d'une litière sèche dans les élevages de dindes passe par un bon management de la litière et non pas par une restriction d'eau qui pénalise la croissance.
Le maintien d'une litière sèche dans les élevages de dindes passe par un bon management de la litière et non pas par une restriction d'eau qui pénalise la croissance.
Une litière sèche est un facteur clé de la réussite d’un lot de dindes, comme l’a rappelé un récent essai réalisé en station de recherche par le sélectionneur Hendrix Genetics. Les dindons élevés dans des conditions favorisant une litière humide (pas d’entretien de litière, pas de vide de mangeoires,…) avaient un poids à 125 jours inférieur de 10 % au groupe témoin et un rendement cuisse pénalisé de 0,7 %. « Mais le maintien d’une litière sèche doit passer par un bon management de la litière (repaillage, aération) et non pas par une restriction des consommations d’eau », a rappelé Sylvain Brière, d’Hendrix Genetics lors d'une réunion technique organisée par l'association des techniciens avicoles de Ploufragan. Il s’appuie sur un second essai en cours, qui a comparé les performances de trois lots de dindons : le groupe 1 témoin, le groupe 2 élevés avec une restriction d’eau (moins d’abreuvoirs et moins de volume d’eau disponible par abreuvoir) et le groupe 3 élevé dans des conditions favorisant une litière humide (pas de repaillage). « La restriction d’eau (groupe 2) a permis de maintenir une litière sèche, mais elle a pénalisé de 500 g la croissance des dindons à 110 jours (15,9 kg contre 16,4 pour le groupe 1 témoin) », a indiqué Sylvain Brière. L’écart est presque aussi important que pour le groupe 3 avec litière humide non repaillée (15,8 kg). « Rationner l’eau n’est pas une solution pour maintenir une bonne litière car cela réduit la consommation d’aliment", explique le sélectionneur qui parle plutôt d’une bonne gestion du ratio eau/aliment. Il encourage les éleveurs à être plus vigilants sur le bon accès à l’eau et au bon réglage du matériel d’abreuvement. « Les pipettes sont bien adaptées au démarrage mais pour l’engraissement, mieux vaut des abreuvoirs de type Plasson, à condition qu’ils soient bien réglés. »