SIA 2023 : les consommateurs réguliers de vin ne sont plus que 11 % en France
A l’occasion du Salon de l’agriculture, FranceAgriMer a révélé les premiers résultats de son enquête quinquennale sur l’évolution de la consommation française de vin. Il en ressort que le vin s’installe comme boisson de consommation occasionnelle.
A l’occasion du Salon de l’agriculture, FranceAgriMer a révélé les premiers résultats de son enquête quinquennale sur l’évolution de la consommation française de vin. Il en ressort que le vin s’installe comme boisson de consommation occasionnelle.
La France ne compte aujourd’hui plus que 11% de consommateurs réguliers de vin, contre 50 % en 1980. C’est ce que révèlent les premiers chiffres de l’enquête quinquennale 2022 de FranceAgriMer, concernant l’évolution de la consommation de vin en France. Le 27 février, sur le Salon de l’agriculture, Nollan Puget, chargé d’études économiques du marché français du vin, a donné quelques éléments de précision.
50 % des Français ne boivent du vin qu’occasionnellement
Réalisée tous les cinq ans depuis 1980, cette étude repose sur des entretiens en face à face, auprès de 5 000 à 6 000 foyers français. Les questions posées concernent notamment les occasions de consommation, le rythme, la vision du produit, ou encore la consommation d’autres boissons. Résultat, Il est possible de distinguer trois types d'acheteurs de vin.
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Les consommateurs réguliers, qui boivent du vin tous les jours ou presque, représentaient 50 % dans les années 80. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 11 %. Ils sont majoritairement composés de personnes de 60 ans et plus et comptent moins de 10 % des jeunes.
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Les non-consommateurs, qui ne boivent pas du tout de vin, représentent 39 % des Français en 2022.
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Entre ces deux catégories, 50 % de nos concitoyens sont classés comme étant des consommateurs occasionnels. Ce chiffre témoigne d’une augmentation, que Nollan Puget a tenu à nuancer, en soulignant l’hétérogénéité du groupe. Pour les analyses à venir, il est prévu de scinder ce groupe, car « certains boivent du vin une à deux fois par semaine, d’autres quelques fois par mois, et certains en consomment encore moins », a expliqué le chargé d’études.
Du côté de la perception aussi, les tendances ont changé. Moins de 50 % des Français sont d’accord avec le fait que « le vin est bon pour la santé ». Il est également moins cité que la bière ou les cocktails comme boisson à consommer lors de soirées festives ou pour un verre en terrasse. D’après Nollan Puget, des éléments d’explication pourraient être le fait que le vin est considéré comme une boisson chère, et réservée aux occasions exceptionnelles.
3 français sur 10 préfèrent le vin bio, HVE ou Terra Vitis
Dernier enseignement, 3 sondés sur 10 disent opter préférentiellement pour des bouteilles de vin bio, HVE ou Terra Vitis, et ce pour des raisons environnementales, ou encore de santé.