Les aides à la conversion bio devraient être conditionnées à des contrats, prône la FNSEA
La FNSEA et Jeunes agriculteurs estiment que pour relancer l’agriculture biologique durablement, l’accès aux aides à la conversion pour l’agriculture biologique devrait être conditionné à une contractualisation ou une étude de marché en vente directe.
La FNSEA et Jeunes agriculteurs estiment que pour relancer l’agriculture biologique durablement, l’accès aux aides à la conversion pour l’agriculture biologique devrait être conditionné à une contractualisation ou une étude de marché en vente directe.
Dans un communiqué, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont appelé le 17 avril l’Etat à adopter « une vision stratégique » sur l’agriculture biologique pour « accompagner les agriculteurs et freiner la vague de déconversions ».
Des aides à la conversion conditionnées à un contrat sur le volume et le prix
Pour créer les conditions d’une sortie de crise et « relancer l’agriculture biologique durablement », les deux syndicats majoritaires agricoles demandent que l’accès aux aides à la conversion pour l’agriculture biologique soit conditionné à une contractualisation portant à la fois sur le volume, le prix et la durée ou à une étude de marché en vente directe.
Cela permettra un rééquilibrage entre l’offre et la demande
« Cela permettra un rééquilibrage entre l’offre et la demande et ainsi de redonner de la valeur aux produits AB », estiment la FNSEA et Jeunes agriculteurs.
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Une aide d’urgence bio de 90 millions d’euros insuffisante, selon la FNSEA et JA
Pour les agriculteurs bio en difficulté, les deux syndicats estiment que l’annonce par le ministre de l’Agriculture du report de la date de clôture des dépôts de dossiers au 3 mai 2024 pour l’aide d’urgence bio « est un premier pas appréciable ». « Ce décalage était nécessaire dans un contexte de surcharge de travail rendant difficile la tenue des délais pour les comptables », rappellent la FNSEA et Jeunes agriculteurs qui estiment toutefois qu’il faut convenir « d’une date spécifique de dépôt des dossiers » pour les exploitations devant effectuer une comptabilité prévisionnelle.
Un budget de 150 millions d’euros et une meilleure prise en compte du revenu auraient eu un effet significatif
Les deux syndicats jugent par ailleurs que l’enveloppe de 90 millions d’euros, bien que rallongée par le ministère de l’Agriculture, n’est pas suffisante pour « freiner la vague de déconversions ». « Un budget de 150 millions d’euros et une meilleure prise en compte du revenu auraient eu un effet significatif sur les maintiens des agriculteurs en bio », affirment-ils dans un communiqué.
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De nombreux retards sur le paiement des aides bio déplorés
Enfin comme la fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab), FNSEA et Jeunes agriculteurs déplorent « de nombreux retards de paiement de leurs aides bio et MAEC qui fragilisent encore plus la situation ». « Il est indispensable que l’Etat mette tout en œuvre pour un versement rapide de ces aides », interpellent les deux syndicats dans leur communiqué.
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