Un poulailler de poules pondeuses bio avec un plafond sombre
Vivien Rio a investi dans un bâtiment de 12 000 poules pondeuses avec deux jardins d’hiver et un isolant sombre, visant à améliorer le bien-être des volailles.
Vivien Rio a investi dans un bâtiment de 12 000 poules pondeuses avec deux jardins d’hiver et un isolant sombre, visant à améliorer le bien-être des volailles.
À Plélauff dans les Côtes-d’Armor, Vivien Rio, 27 ans, dispose désormais de son propre poulailler de poules pondeuses en agriculture biologique. Il a été construit dans le prolongement du bâtiment appartenant à sa mère Valérie, également en bio et de taille équivalente, qu’il gère depuis 2012 comme salarié. L’éleveur est reparti sur un modèle de bâtiment qu’il connaissait et maîtrisait bien : système au sol, ventilation statique et jardin d’hiver de chaque côté, dans la lignée de ce que préconise son organisation de production Le Gouessant. La particularité de la salle intérieure est toutefois son plafond de couleur anthracite. C’est le premier bâtiment en France à tester les nouveaux panneaux isolants Lumix du fabricant Recticel Insulation. « En atténuant l’exposition à la lumière naturelle et les reflets, l’objectif est de créer une zone intérieure plus apaisante pour la poule, de réduire les comportements d’agressivité et de réduire le picage », en attend Vivien. Développé à la demande d’éleveurs, ce type de revêtement est spécialement conçu pour les poulaillers plein air. Il a fallu deux ans et demi pour trouver le bon parement en aluminium teinté dans la masse. « Avec un surcoût de 10 %, il conserve les mêmes caractéristiques que la version d’origine en couleur claire, en termes d’isolation, de classement au feu et de nettoyabilité (base Powerline) », précise Recticel. Avec le même objectif de réduire l’agressivité, l’éleveur a par ailleurs opté pour un éclairage de la salle intérieure avec des tubes de couleur chaude (leds jaunes).
Optimiser le temps de travail lors du vide
Conçu par le charpentier Berthelot, le poulailler fait 100 mètres de long sur 23 mètres de large, dont deux fois 6 mètres de jardin d’hiver. De type statique, il comprend un lanterneau avec une trappe ascenseur. Trois brasseurs d’air seront prochainement ajoutés en quinconce de chaque côté, pour rafraîchir la salle lors des périodes chaudes. La ligne centrale de pondoirs sur deux étages est de marque Vencomatic, la même que celle du premier bâtiment. L’éleveur a opté pour « un caillebotis en plastique (plus facile à déplacer que ceux en bois), des chaînes plates (conseillée pour améliorer l’indice de consommation), des pipettes Lubing et des perchoirs conçus sur mesure par El. Tec », détaille-t-il. Tous les équipements peuvent être remontés au plafond par un treuil manuel. Lors du vide, les caillebotis sont démontés et lavés sur une grande plateforme en béton à l’arrière du bâtiment. Les portails sont de type sectionnel. La salle est isolée des jardins d’hiver par deux rideaux opaques (type bâche de camion), sur treuil manuel. Les poules accèdent via des trappes au parcours extérieur, séparé en quatre zones de 1,25 hectare par des grillages enterrés. Les jardins d’hiver sont bardés de bois, pour une meilleure intégration paysagère.
Le magasin de 115 m2 comprend deux zones de stockage et une emballeuse avec dépileur PSPC 30 de Prinzen. « Le temps de ramassage des œufs devrait être d’1 h 30 pour environ 11 300 œufs au pic de ponte », estime Vivien. Le coût du poulailler est de 53 euros par poule. L’éleveur a par ailleurs acheté des parcelles bio disponibles à proximité pour respecter le lien au sol (20 % minimum).