Aller au contenu principal

Trésorerie en exploitation céréalière : « Je serre tous les boulons »

Cédric Benoist est producteur de grandes cultures à Jouy-en-Pithiverais, dans le Loiret. Après la récolte catastrophique de 2020, il limite ses intrants, stabilise ses charges de mécanisation et limite ses prélèvements. Bref, il serre tous les boulons.

"Depuis 4-5 ans, il est impossible de mettre de l’argent de côté. "
Depuis 4-5 ans, il est impossible de mettre de l’argent de côté. »
© DR

" Sur la ferme, la récolte 2020 n’a pas été exceptionnelle, avec des rendements médiocres en blé tendre et en orge de printemps, catastrophiques en pois potagers et en betteraves. Elles sortent à 42 t/ha pour un potentiel à 110 t/ha, alors que toute ma sole est irriguée. Heureusement, j’ai eu une bonne surprise en blé dur. Au total, cette année, la perte de rendement représente une perte de 50 000 euros.

Pour faire face à mes besoins en trésorerie, j’ai contacté mon banquier avec qui j’ai joué carte sur table. Je m’appuie sur une ouverture de crédit de 40 000 euros, qui correspond à la valeur de mes achats d’engrais et de phytos. En parallèle, je serre tous les boulons. Je réduis mes prélèvements privés au maximum et je rationalise autant que possible la consommation d’intrants. Je reviens à des basiques de la conduite culturale comme l’utilisation de la solution azotée au lieu de formes plus complexes. Je m’en sors surtout car j’ai un souci permanent de maîtrise de mes charges de mécanisation, ce qui me permet de limiter mes remboursements et mon endettement. Mes tracteurs affichent entre 5 000 et 7 500 heures, ma moissonneuse-batteuse totalise 3 000 heures et je n’ai pas plus de pannes que d’autres. 

Après 2016 et 2020, on sait que le ciel peut à nouveau nous tomber sur la tête mais on a surtout de moins en moins de marges de manœuvre en termes de protection des cultures vis-à-vis des ravageurs. Depuis 4-5 ans, il est impossible de mettre de l’argent de côté. "

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Parcelle en jahère.</em>
Jachères de plus de 5 ans : comment les garder en terres arables en 2025 ?

La question de la requalification des jachères de plus de 5 ans en prairies permanentes restait en suspens après les…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">Prélèvement d&#039;un échantillon de sol pour une analyse en février 2021 dans un champ de colza en Seine-et-Marne</em>
Phosphore : des analyses de sol incontournables pour mesurer cet élément nutritif

Seule une petite part du phosphore présent dans le sol est assimilable par les cultures. Les analyses de sol apportent des…

<em class="placeholder">commerce des matières premières agricoles / échanges commerciaux de la France avec l&#039;Afrique / exportations / port de Rouen / terminal sucrier de Rouen Robust / chargement ...</em>
Accord Mercosur : quels risques pour les filières sucre et maïs ?

En grandes cultures, les filières sucre et maïs sont concernées par l’accord en cours de négociations entre l’Union européenne…

<em class="placeholder">Romuald Marandet, chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne&quot;La période de septembre à février est idéale pour les travaux sur les ...</em>
Curage des fossés : «La période de septembre à février est idéale, sans formalité administrative la plupart du temps », selon l'OFB de l'Aisne

Chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne, Romuald Marandet précise la réglementation en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures