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Trajectoire financière des exploitations fruitières : la moitié des exploitations en développement en 2018

Les vergers étudiés en 2018 par l’Observatoire des exploitations fruitières affichent globalement une meilleure santé financière, à l’exception des spécialisées en abricot.

« Au niveau financier, globalement les situations restent stabilisées, voire s’améliorent (les cas de risque moyen ou élevé passent de 21 % à 17 %) », note l’Observatoire des exploitations fruitières qui a livré son étude sur les données 2018 de son échantillon de 399 exploitations enquêtées en 2019 (11 départements étaient représentés). Et de poursuivre son analyse : « Pour le groupe pêche, la situation reste sensible : 40 % en risque moyen ou élevé. Cela est lié à un historique de crises successives et à des aléas climatiques et phytosanitaires qui affectent certains secteurs. Cela peut aussi s’expliquer par une reprise de l’investissement qui maintient l’endettement malgré une succession de campagnes plutôt favorables. En analysant les comportements financiers sur trois années, plus de la moitié des exploitations de l’échantillon (54 %) ressort en « développement » et 19 % en déclin ».

Des bénéfices enregistrés par les exploitations

L’Observatoire a calculé que le résultat courant a augmenté en 2018 par rapport à 2017 sur les mêmes exploitations de +24 424 euros, avec un produit brut moyen qui s’élève à 524 409 euros. Pour les spécialisés en pomme ou pêches, l’augmentation du produit brut s’explique principalement par la maîtrise des charges, en particulier de main-d’œuvre. Les exploitations spécialisées en pêche et en pomme affichent un résultat globalement positif par rapport à 2017. Les kiwis et cerises sont en léger recul mais restent dans le vert. A contrario, en 2018, les résultats sont encore négatifs en abricot.

Dans le détail, il ressort que les résultats des exploitations spécialisées en pêche sont en forte progression, malgré des situations contrastées. Du côté des producteurs de pommes, l’année a été positive grâce à une meilleure valorisation des fruits. En abricot, la saison a été difficile, les rendements faibles. Les efforts réalisés sur les charges n’ont pas permis de compenser entièrement la chute des prix depuis plusieurs années. Mais les résultats se rapprochent toutefois de l’équilibre. Concernant les arboriculteurs spécialisés en kiwi, la situation économique se stabilise. 72 % des exploitations en kiwi sont en croissance ou en renforcement. Pour le verger de cerise, la conjoncture en 2018 a été plus compliquée avec plus de la moitié des exploitations qui sont en ralentissement. Enfin, pour le dernier groupe, les arboriculteurs diversifiés ou autres spécialistes, presque les deux tiers sont en position de croissance ou de renforcement.

Méthodologie

L’étude a été réalisée par le CERFrance, pilotée et financée par FranceAgriMer, FNPF et le CTIFL. 399 exploitations ont été interrogées en 2019 sur les données comptables de 2018 et 2017. 11 départements ont participé : 62 exploitations en Maine-et-Loire, 24 en Lot-et-Garonne, 15 dans les Landes, 26 en Tarn-et-Garonne, 53 dans les Pyrénées Orientales, 76 dans le Gard, 14 dans les Bouches-du-Rhône, 30 dans le Vaucluse, 6 en Hautes-Alpes, 61 dans la Drôme, et 32 en Ardèche. Les résultats sont analysés selon une typologie qui prend en compte principalement l’espèce fruitière dominante (spécialisés pêche, spécialisés pomme, spécialisés abricot, spécialisés kiwi, spécialisés cerise, et diversifiés et autres spécialités).

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