Cotidienne du 6 mai 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 5 mai 2020

Progression des céréales sur les marché à terme, dans le sillage du pétrole

La tendance était plutôt à la hausse des cours, mardi 5 mai, aussi bien en Europe qu’Outre-Atlantique, la tonne de blé tendre frôlant à nouveau les 200 € pour le contrat Euronext. Les prix physiques restaient plutôt stables en France.

Les nouvelles tensions sino-états-uniennes n’ont pas pesé sur les marchés qui ont plutôt tenu compte de la hausse des cours du pétrole (plus de 20 % sur la journée) et des préparations de déconfinement à travers le monde, qui devrait normalement être synonyme de reprise de la vie économique. Les exportateurs privés états-uniens ont fait état de l'achat de 109 135 t de maïs par le Mexique (45 220 t pour livraison sur 2019/2020 et 63 915 t pour livraison sur 2020/2021).

En France, les chargements de blé tendre à l’exportation hors zone euro sont ressortis à 1,56 Mt en avril, selon Reuters, soit le plus haut niveau pour un mois d’avril depuis 2016.

Il faudra néanmoins surveiller la météo aux Etats-Unis en cette fin de semaine, une vague de froid étant annoncée outre-Atlantique : les cultures du centre du pays pourraient être pénalisées par ce retour du froid.

De son côté, le gouvernement ukrainien a annoncé, mardi 5 mai, qu’il prendra une décision en juillet pour savoir s’il limiterait ou pas les exportations de blé pour la campagne 2020/2021.
 

Hausse des cours du colza, à l'image de l'or noir

Les prix du colza ont bien rebondi entre les séances du 4 et du 5 mai sur Euronext et le marché physique hexagonal, suivant la hausse de ceux du pétrole sur New York et Londres. Ceux du soja sur Chicago et du canola sur Winnipeg ont légèrement progressé également.

Concernant le pétrole, la hausse des cours sur les places anglo-saxonnes est liée aux mesures de déconfinement mises en place dans plusieurs pays et dans certains Etats aux États-Unis, faisant espérer un retour de la demande en énergie fossile. Le rapport de l'EIA (Agence états-unienne d'information sur l'énergie) sera à suivre de près, aujourd'hui 6 mai, avec un marché qui s'attend à un ralentissement de la hausse des stocks.

En soja, la petite hausse des prix sur Chicago est notamment liée à l'annonce par l'USDA d'une vente de graines états-uniennes à la Chine pour 378 000 t, dont 136 000 t pour 2019/2020 et 242 000 t pour 2020/2021. Un officiel du gouvernement états-unien a indiqué que les États-Unis n'adopteraient pas de nouveaux droits de douanes sur les biens d'importations chinois tant que Pékin respecte la première phase de l'accord conclu en fin d'année 2019. Néanmoins, la concurrence avec le Brésil reste farouche, et la demande en protéines aux Etats-Unis s'affaibit avec la fermeture d'abattoirs, limitant la hausse des prix, tout comme la bonne avancée des semis états-uniens.

Du côté du canola sur Winnipeg, les cours ont également quelque peu progressé. Les récoltes (débutées en 2019) sont bien avancées dans les Etats de l'Alberta et du Saskatchewan. Le marché attend un rapport de StatCan, demain 7 mai, sur les surfaces canadiennes.

Concernant l'huile de palme, les prix sont en légère baisse sur Kuala Lumpur, compte tenu de la faiblesse de la demande mondiale, notamment indienne.

En tournesol, les cotations sont reconduites. Signalons que l'analyste ukrainien UkrAgroConsult table, le 5 mai, sur une forte hausse des surfaces nationales de tournesol, passant de 4,436 Mha en 2019 à 6,196 Mha en 2020. Les travaux d'emblavement sont effectués à 72 % au 4 mai.

Marchés physiques français du 5 mai 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 5 mai 2020

Cotations des issues de meunerie du 5 mai 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 30 avril 2020

Evolution dollar / euro du 5 mai 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 5 mai 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 5 mai 2020

Cotations des marchés internationaux du 5 mai 2020