Cotidienne du 8 juin 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 5 juin 2020

 

Les cours du blé tendre ont reculé sur le marché physique français, vendredi 5 juin, à l'image du contrat Blé sur Euronext. L'orge fourragère a suivi le même mouvement, en sympathie. Les éléments de tension ne manquent pourtant pas avec des conditions de culture toujours inquiétantes dans certaines zones d'Europe, notamment en France. Des pluies sont tombées en fin de semaine dernière et devraient continuer d'arroser les zones de productions hexagonales mais l'impact reste incertain. Dans son dernier bulletin Céré'Obs, FranceGArimer a laissé inchangé ses notes concernant les conditions respectives "bonnes à très bonnes" des cultures de blé et d'orge d'hiver, à seulement 56 % et 52 %, contre 80 % et 7 4% l'an dernier à même époque.

Notons également la hausse du dollar face à l'euro, plutôt pénalisant pour les volumes états-uniens et favorables aux marchandises européennes sur le marché mondial.

La baisse observée en blé est donc davantage le fruit de mouvements techniques que l'expression du weather market actuel.

Aux Etats-Unis, le contrat Blé sur le CBOT cédait également du terrain après plusieurs séances de hausse. Le renforcement du dollar en est la principale raison. A noter, également, le début des moissons dans le sud des Etats-Unis.

 

Côté maïs, les cours hexagonaux marquaient également le pas, mais dans une moindre mesure que le blé. Et ce, contrairement au contrat Maïs sur le CBOT aux Etats-Unis, qui a progressé sur fond de tension sur le marché du pétrole. Pour autant, les perspectives de production, notamment aux Etats-Unis et en Ukraine, pèsent lourdement sur ce marché. Les producteurs de pétrole de l'Opep se sont accordés sur la poursuite d'une limitation de la production, permettant aux cours de l'or noir de progresser. Un élément qui dope logiquement ceux du maïs états-unien largement utilisé pour la fabrication de l'éthanol.