Cotidienne du 1er avril 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 31 mars 2020

Retour à la stabilité en céréales

Les cours des céréales à paille européennes, notamment en blé tendre, ont marqué une pause après avoir enregistré une progression en début de semaine, portée par la demande mondiale. Les contrats Blé et Maïs sur Euronext n'ont pas observé de variation importante à la clôture par rapport à la veille. Ainsi le blé tendre et le maïs ont vu leurs cours reconduits le marché physique français, comme l'orge fourragère.

L'appel d'offres de l'Algérie s'est soldé par l'achat de 250 000 t de blé meunier d’origine optionnelle, à charger entre mai et juin, à un prix d’environ 245 $/t Caf. De son côté, la Tunisie est à la recherche de 75 000 t de blé dur d'origine optionnelle, à charger entre le 15 avril et le 10 mai.

Par ailleurs, les opérateurs étaient attentifs à la sortie de deux rapports de l'USDA. Selon le premier, les stocks de blé et maïs états-uniens s'élèveraient, respectivement, en deçà des attentes à 1 412 millions de boisseaux (Mbu), contre 1 593 Mbu au 1er mars 2019, et, en dessous des attentes à 7 953 Mbu, contre 11 389 Mbu au 1er décembre 2019 et 8 613 Mbu au 1er mars 2019. Selon le second rapport, les agriculteurs états-uniens pourraient planter 44,655 millions d'acres (Ma), en deçà des prévisions, contre 45,158 Ma en 2019/2020. Dans le détail, ils sèmeraient 30,755 Ma de blé d'hiver (31,159 Ma en 2019/2020) et 12,59 Ma de blé de printemps (12,66 Ma en 2019/2020). En maïs, la sole est estimée à 96,99 Ma, en dessous des attentes (89,7 Ma en 2019/2020). Enfin, les surfaces de blé dur s'afficheraient à 1,29 Ma (1,34 Ma en 2019/2020), également en dessous des attentes. Des éléments qui n'ont pas permis aux contrats Blé et Maïs sur Chicago de prendre une orientation très claire. Le blé affichait toutefois une progression à partir de l'échéance Juillet sur le CBOT tandis que le maïs se montrait plus stable.

Repli des cours du colza sur le rapproché, dans le sillage de l’huile de palme

Les cours du colza sur Euronext et le marché physique français ont cédé du terrain entre les séances du 30 et du 31 mars, compte tenu de la baisse de l’huile de palme sur Kuala Lumpur. Ceux du soja sur Chicago et du canola sur Winnipeg ont gagné du terrain.

Concernant l’huile de palme, la baisse des prix est attribuée aux inquiétudes du marché quant à l’état de la demande mondiale. Certes, les exportations malaisiennes ont grimpé de 6,1 % à 6,9 % entre les mois de février et de mars, d’après divers analystes privés, mais bon nombre de pays renforcent les mesures de confinement, pesant sur la demande en huile. De plus, si la vie revient doucement à la normale en Chine, il reste encore du chemin avant que l’économie du pays ne retrouve son niveau d’avant crise.

En soja, la petite hausse des prix sur Chicago est, notamment, liée à la publication de l’USDA sur les intentions de semis états-uniens 2020 de soja, qui les attend à 83,5 millions d’acres (Ma), contre 84,9 Ma attendus par le marché (76,1 Ma en 2019). La hausse des prix a, néanmoins, été tempérée par des niveaux de stocks nationaux légèrement au-dessus des attentes du marché, à 2,25 milliards de boisseaux (Mdbu), contre 2,24 Mdbu attendu. Autre élément baissier : la bonne dynamique des exportations de soja en provenance du Brésil, malgré les difficultés logistiques, qui pourraient atteindre 13,1 Mt sur le mois de mars, rapporte l’association brésilienne des exportateurs de grains. Toutefois, l’analyste Agroconsult table sur une production brésilienne de soja, cette année, à 123,5 Mt en mars, contre 124,3 Mt en janvier, compte tenu de la sécheresse dans l’état du Rio Grande do Sul.

En canola, la hausse des prix sur Winnipeg est liée à une certaine détente dans les relations Canada/Chine. Si les exportations en provenance des entreprises Viterra et Richardson International sont toujours interdites, les exportations d'autres entreprises canadiennes étaient toujours autorisées, mais celles-ci étaient en théorie menacées, étant donné qu'une norme convenue entre les deux pays sur la quantité de matières étrangères autorisées dans les lots de canola devait expirer le 31 mars. Désormais, le taux d’impureté est fixé à un maximum de 1 %, rassurant le marché sur la possibilité pour le Canada de poursuivre ses exportations de canola sur la Chine.

En tournesol, les cotations sont reconduites. Signalons que la Commission eurasienne a interdit les exportations de graines de tournesol en provenance de la zone, incluant notamment la Russie et le Kazakhstan.

Marchés physiques français du 31 mars 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 31 mars 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 26 mars 2020

Evolution dollar / euro du 31 mars 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 31 mars 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 31 mars 2020

Cotations des marchés internationaux du 31 mars 2020