Cotidienne du 25 juin 2020

Tendances des marchés céréaliers et oléagineux du 24 juin 2020

Stabilité des cours céréaliers dans un contexte incertain

Dans un contexte toujours très incertain quant à l'arrivée d'une deuxième vague pandémique de covid-19 à l'échelle mondiale, les cours des céréales françaises n'ont pas affiché, mercredi 24 juin, d'évolution particulière sur le marché à terme européen, où les contrats Blé et Maïs étaient reconduits sur leur première échéance. Les marchés physiques n'observaient pas davantage de variation par rapport à la veille, en blé tendre comme en orge ou en maïs. Les travaux de récolte se poursuivent sur le territoire français et révèlent une certaine hétérogénéité selon les zones de production, comme c'est souvent le cas en début de moisson. Il semble pour l'heure que la qualité soit correcte et les rendements décevants, selon les premiers retours des opérateurs sur le terrain.
Dans la zone mer Noire, les conditions météorologiques, prévoyant dans le sud de l'Ukraine et de la Russie un retour du temps sec, devraient permettre un démarrage prochain des travaux de récolte du blé.

Côté activité, le manque de visibilité concernant la demande mondiale à venir et la qualité de l'offre nationale gênent considérablement les échanges actuellement sur le territoire hexagonal. Si les exportations globales de céréales européenne ou françaises s'affichent à un bon niveau sur l'ensemble de la campagne commerciale 2019/2020, les volumes hebdomadaires arrêtés au 21 juin se sont montrés particulièrement faibles, avec seulement 166 561 t de blé exportées contre 750 000 t la semaine précédente. La France n'a rien exporté sur la semaine mais présente tout de même un bon niveau sur 2019/2020, avec 11,8 Mt vendues à ce jour.

Outre-Atlantique, le contrat Blé sur le marché à terme de Chicago a reculé, les fortes disponibilités attendues à l'échelle mondiale conjuguées à au manque de visibilité sur la demande internationale pèsent sur la céréale. Le maïs était plus stable, quant à lui.

Repli du colza dans le sillage du pétrole

Les prix du colza sur Euronext et le marché physique français ont cédé du terrain entre les séances du 23 et du 24 juin, compte tenu du repli de ceux du pétrole sur les places à terme de Londres et de New York.

La baisse des prix de l'or noir est attribuée à la hausse, supérieure aux attentes, du marché des réserves hebdomadaires de brut aux États-Unis. De plus, le monde craint une deuxième vague de pandémie de Covid-19. Le repli des cours du baril ont également entraîné dans leur sillage ceux de l'huile de palme sur Kuala Lumpur.

En soja, les prix ont connu une certaine baisse sur Chicago. Les conditions météorologiques sont actuellement favorables aux cultures aux Etats-Unis. Des pluies sont attendues dans le Midwest, accompagnées de températures modérées. Le marché attend la publication des rapports de l'USDA sur les stocks trimestriels états-uniens ainsi que sur les surfaces semées, le 30 juin.

En tournesol, les cotations sont reconduites.

Marchés physiques français du 24 juin 2020 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 24 juin 2020

Cotations des issues de meunerie du 23 juin 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 18 juin 2020

Evolution dollar / euro du 24 juin 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 24 juin 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 24 juin 2020

Cotations des marchés internationaux du 24 juin 2020