Cotidienne du 4 mars 2021

Tendance Céréales/Oléagineux du 3 mars 2021 : sans nouvel élément moteur, les cours des céréales ont reculé, ceux du colza ont progressé comme le canola

Les cours du blé et du maïs ont cédé du terrain ce mercredi 3 mars à Chicago, tout comme ceux d’Euronext et des marchés physiques hexagonaux.

Les marchés ont cruellement manqué de nouvelles informations ce mercredi et les opérateurs ont choisi entre questionnements sur l’état des cultures, les prévisions météos, le manque des visibilités en raison de la situation sanitaire, les mouvements à l’exportation ou encore le niveau du dollar sans que l’une de ces raisons l’emporte.

Dans le rapport hebdomadaire des positions des traders sur Euronext (publié mercredi et arrêté au 26 février), il ressort que les opérateurs dits financiers ont réduit leur position nette longue sur le blé par rapport à la semaine précédente et ont aussi réduit leur position nette longue sur le maïs.

Outre-Atlantique, au 26 février, la production hebdomadaire d’éthanol aux Etats-Unis a progressé à 849 000 barils par jour (+191 000 barils par jour par rapport à la semaine précédente) et les stocks cumulés se sont repliés à 22,425 millions de barils (-360 000 barils comparé à la semaine précédente). Alors que l’information était jugée haussière pour le cours de l’éthanol, ce dernier est resté stable. De façon générale, et selon l’agence états-unienne d’information sur l’énergie, la production d’éthanol du pays en 2020 a baissé sur un an de 11,7 % à 13,93 milliards de gallons, du fait de la pandémie de Covid-19. C’est le niveau le plus faible depuis 2013.

En Ukraine, le ministre de l’Economie a annoncé que les exportations de grains du pays étaient tombées à 32,2 Mt pour la campagne 2020/2021, soit -21,3 % par rapport à la même période l’an passé. Les exportations de cette campagne se composent notamment de 13,77 Mt de blé, 13,96 Mt de maïs et 3,96 Mt d’orge. La prévision d’exportations pour la totalité de la campagne en cours s’élève à 45,4 Mt.

Les prix du colza sur le marché physique français et Euronext ont continué de progresser entre les 2 et 3 mars, dans le sillage du canola à Winnipeg et du pétrole. Les cours du soja à Chicago ont, de leur côté, perdu du terrain, à l’image de l’huile de palme à Kuala Lumpur.

Concernant le colza, « il y a encore moyen de monter un peu. Tant qu'on n'a pas un signal de détente du prix du soja ou du canola, le marché du colza trouvera toujours un soutien par rapport au contexte des huiles », a expliqué Agritel.

Le canola à Winnipeg a renchéri, étayé par le marché mondial des huiles végétales. Dans ce contexte tarifaire, les agriculteurs canadiens pourraient être incités à semer davantage de canola pour la prochaine campagne. « L’Europe va importer sur cette campagne près de 6,5 Mt de canola avec pour principales origines l’Australie et le Canada », indique Agritel.

Le cours du soja a également reculé, les courtiers semblant tiraillés entre des conditions météorologiques difficiles en Argentine (sécheresse persistante), à même de tirer les prix vers le haut, et l'attente de récoltes brésiliennes à des niveaux historiques, susceptibles de faire baisser les cours, d’après l’AFP. Dans le même temps, « les averses devraient se poursuivre dans les zones méridionales du Brésil dans les prochains jours, tandis que les zones septentrionales pourraient connaître un temps plus sec, ce qui permettrait au rythme des récoltes de s'accélérer dans cette région », précise CHS Hedging.

Quant au pétrole, il s’est apprécié, dans l’attente de la réunion de l’Opep de ce jour. Ses membres et ses alliés doivent décider des prochaines coupes de production d'or noir alors que l'entente entre la Russie et l'Arabie saoudite est incertaine et que la reprise de la demande reste fragile et difficile à anticiper, analyse l’AFP.  

Les stocks d'huile de palme de la Malaisie devraient augmenter de 7,6 % en glissement mensuel pour atteindre 1,43 Mt fin février, en raison d'une baisse plus lente de la production par rapport aux exportations, selon le CGS-CIMB. Il a également estimé que les exportations d'huile de palme chuteront de 6 % en février pour atteindre 890 000 t en raison des prix de vente élevés de l'huile de palme brute et de l'offre limitée en Malaisie. « Nous prévoyons que les prix de l’huile de palme brute s'échangeront entre 3 200 et 3 700 ringgits la tonne en mars, en raison du faible niveau des stocks en Malaisie, qui mettra du temps à se reconstituer. Nous nous attendons à ce que l'approvisionnement en huile de palme se rétablisse au cours du deuxième trimestre de l'année 2021, à mesure que les conditions météorologiques se normaliseront », a-t-il expliqué.

Les prix du tournesol sur les places hexagonales n’ont pas bougé d’un jour sur l’autre.

Marchés physiques français du 3 mars 2021 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 2 mars 2021

Cotations commerciales des produits laitiers du 25 février 2021

Evolution dollar / euro du 3 mars 2021

Clôture du marché à terme de Chicago du 3 mars 2021

Clôture du marché à terme Euronext du 3 mars 2021

Cotations des marchés internationaux du 3 mars 2021