Cotidienne du 4 février 2021

Tendance Céréales/Oléagineux du 3 février 2021 : hausse technique pour les céréales à Chicago et léger recul en Europe, nouvelle baisse du colza à l'image de l’huile de palme et du canola

Ce mercredi 3 février, les cours du blé et du maïs ont légèrement progressé outre-Atlantique. En revanche, ils ont plutôt cédé un peu de terrain en Europe, tant sur Euronext que sur les marchés physiques hexagonaux. Le prix du blé dur est resté stable.

Alors que les fonds d'investissement avaient eu tendance à prendre quelques profits à la fin du mois de janvier sur les marchés états-uniens en vendant des positions, ils reviennent se positionner à l’achat, constatant que certains seuils techniques résistent. D’où cette légère progression. En matière de fondamentaux, certains acteurs se posent de plus en plus de question sur les récoltes en Amérique du Sud : sécheresse persistante, pluies récentes insuffisantes et qui se font parfois désirer dans certaines régions de culture…

En Europe, les cours et les prix ont plutôt fléchi par manque d’informations nouvelles pour donner une direction aux marchés. La tendance ce mercredi était plutôt de suivre la séance de la veille à Chicago, orientée à la baisse.

Le dernier rapport hebdomadaire d’Euronext sur les positions des traders fait état d’opérateurs financiers ayant réduit légèrement leur position longue sur le blé. En maïs, les traders ont nettement réduit leur position nette longue.

Autre élément de marché hier : la production hebdomadaire (au 29 janvier) d’éthanol aux Etats-Unis a progressé et les stocks cumulés ont augmenté. Les cours de l’éthanol sont restés stables, suite à cette information.

Dans sa nouvelle note sur les marchés de matières premières agricoles, le bureau de l’USDA situé au Brésil a revu ses prévisions de production de maïs à la baisse pour ce pays pour la campagne 2020/2021 : 105 Mt est la nouvelle estimation en raison de rendements en baisse pour la première récolte et des retards dans les semis pour la deuxième récolte (safrinha). Les surfaces emblavées en maïs devraient cependant battre leur record avec 19,5 Mha semés (+ 1Mha).

En Russie, la formule de calcul de référence de la nouvelle taxe blé/orge/maïs à l’exportation et sa méthodologie pourraient être prises en charge par un comité ad hoc (bourse de Moscou, analystes et acteurs du marché) plutôt que déduites des différents contrats commerciaux à l’export qui existent, a expliqué Edouard Zernin, le patron du syndicat des exportateurs de grains russe.

Les prix du colza ont encore cédé du terrain entre les séances du 2 et du 3 février sur Euronext et le marché physique français, compte tenu de la baisse de ceux de l’huile de palme à Kuala Lumpur et du canola à Winnipeg.

Concernant l’huile de palme, la baisse des prix est encore liée aux craintes du marché quant à une poursuite de la baisse des exportations malaisiennes, surtout après la décision indienne d’augmenter les taxes sur les importations d’huile de palme.

Du côté du canola canadien, l’effritement des cours à Winnipeg s’explique essentiellement par des raisons techniques sur l’échéance mars, cette dernière se rapprochant de la clôture. Les prix sur les autres échéances ont également cédé du terrain, mais dans une moindre mesure. La baisse des prix de l’huile de palme à Kuala Lumpur a également pesé. Un analyste privé signale que l’activité s’avère assez dynamique sur l’échéance novembre 2021 du contrat canadien.

En soja, la hausse des prix à Chicago s’explique notamment par des achats techniques. Les grèves des routiers en Argentine pénalisent toujours la logistique locale et les exportations de grains. Les récoltes de soja au Brésil sont encore bien en retard par rapport à l’an dernier à pareille époque néanmoins. L’Imea (Institut du Mato-Grosso sur l’économie agricole) estime que la collecte dans l’Etat du Mato Grosso est effectuée à moins de 5 % cette semaine, contre 27 % l’an dernier à pareille époque. Ainsi, le marché s'inquiète sur les disponibilités brésiliennes seront disponibles à temps pour satisfaire l'appétit chinois. Le rapport de l'USDA du 9 février sur l'offre et la demande mondiales sera à suivre avec attention, et pourrait revoir à la baisse les stocks états-uniens.

Un autre élément potentiellement baissier (en plus des possibles bonnes récoltes au Brésil) est à signaler : une recrudescence des maladies porcines est rapportée dans certaines provinces de Chine, dans le nord et le nord-est du pays, susceptible de ralentir la reconstitution du cheptel nationale, rapporte des analystes à Reuters, et donc la consommation de graines, dont le soja. Il s’agirait d’une épidémie de diarrhée porcine. La maladie n’est certes généralement pas mortelle pour les porcs adultes, mais elle peut l’être pour les porcelets.

Le rapport hebdomadaire d’Euronext estime que les opérateurs non commerciaux ont augmenté leurs positions longues sur le contrat colza entre les 22 et 29 janvier, passant de 6 157 lots à 7 601 lots. Les opérateurs commerciaux ont de leur côté augmenté leurs positions courtes, passant sur la même période de 8 840 lots à 12 265 lots.

En tournesol, les cotations sur le marché physique français sont reconduites.

Marchés physiques français du 3 février 2021 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 3 février 2021

Cotations des issues de meunerie du 2 février 2021

Cotations commerciales des produits laitiers du 28 janvier 2021

Evolution dollar / euro du 2 février 2021

Clôture du marché à terme de Chicago du 3 février 2021

Clôture du marché à terme Euronext du 3 février 2021

Cotations des marchés internationaux du 3 février 2021