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Serres photovoltaïques : « La perte de rendement est acceptée par certains producteurs qui ont des abris surdimensionnés »

Témoignage de Thierry Corneille, conseiller au Ceta de Châteaurenard (Bouches-du-Rhône).

Mâche, blette, épinard, roquette s'accommodent de la moindre luminosité des serres photovoltaïques avec une baisse du rendement de 25% à 40%.
Mâche, blette, épinard, roquette s'accommodent de la moindre luminosité des serres photovoltaïques avec une baisse du rendement de 25% à 40%.

« En serre photovoltaïque, le manque de lumière pose d’autant plus problème qu’il n’est pas en adéquation avec des températures accrues par l’aération restreinte (ouvrants au nord uniquement, bridage d’ouverture) et l’interdiction de blanchir. Celles ouvertes, semi-ouvertes, à panneaux déportés et panneaux en plein champ résolvent partiellement ce déséquilibre. Le produit s’en retrouve amélioré mais le manque de lumière impacte encore le rendement. De ce fait, le bilan de trois années d’observation de différentes cultures montre que les meilleurs résultats se rencontrent à l’automne et au printemps. Ainsi, mâche, blette, épinard, roquette s’accommodent de la moindre luminosité. La baisse du rendement est de 25 % à 40 %, les produits sont plus fragiles mais présentables. Le céleri est possible mais lent (5 mois), tout comme le fenouil qui est long à bouler mais avec une qualité comparable. Le chou Kale est envisageable, mais la vente est confidentielle. La pomme de terre donne un produit correct avec un rendement de moitié. La salade pose des problèmes de poids et de structure ; inenvisageable sauf sous forme de jeunes pousses mais avec perte de rendement et de fragilité probables. Fin du printemps et l'été, tomate, haricot, aubergine, poivron produisent mais souvent avec environ 50 % de perte de rendement. Le concombre s’en tire mieux avec un bon maintien de sa générativité sur les types courts épineux. La courgette est exclue car elle devient peu générative par manque de lumière. Les cultures palissées posent en outre le problème du poids de telles cultures sur des structures qui ne sont pas prévues pour le supporter. Cette perte de rendement est acceptée par certains qui ont des abris surdimensionnés et compensent la baisse de rendement par des surfaces supérieures permettant d’obtenir la quantité désirée. Si la qualité des produits est bonne, reste le surcoût lié aux plus grandes surfaces (préparation du sol, plants, goutte-à-goutte…) relativisant l’intérêt économique. »

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