Election présidentielle
[Salon de l’Agriculture 2022] Les 5 enjeux phares de la filière fruits & légumes pour le prochain quinquennat
Les Français attendent des mesures de la part des pouvoirs publics en adéquation avec les propositions portées Interfel aux candidats à l’élection présidentielle de la République.
Les Français attendent des mesures de la part des pouvoirs publics en adéquation avec les propositions portées Interfel aux candidats à l’élection présidentielle de la République.
Dans le cadre de l’élection présidentielle, l’interprofession porte 5 grands enjeux de la filière des fruits et légumes frais qu’elle adresse aux candidats. Le Salon de l’Agriculture a été un point de départ, même si la guerre en Ukraine a rebattu les priorités de visite et de déambulations des candidats et des élus.
« On est persuadés que si rien n’est fait dans le prochain quinquennat pour la filière Fruits et légumes frais à la hauteur de ce qui a été fait pour le Plan Protéines, on ne s’en sortira pas, revendique Laurent Grandin, le président d'Interfel le 1er mars en conférence de presse. Aujourd’hui, la moitié de ce qui est consommé en France seulement est produit en France, on est à la limite de la souveraineté alimentaire. L’enjeu du prochain quinquennat est de stabiliser au moins à 60 %. Sinon on pourra nourrir de moins en moins de personnes et les plus modestes en pâtiront. »
Un arrêt des surtranspositions à la française et de réelles aides sont les principales demandes, ainsi que de la communication et de la pédagogie pour pousser la consommation.
1) Un véritable plan d'urgence au développement de la filière durant le prochain quinquennat
- Investir dans la recherche-expérimentation à hauteur de 20% des investissements publics ;
- Soutenir les objectifs publics d'augmentation de la consommation ; et investir dans l'adaptation de la production française pour qu’elle représente au moins 50 % de l'offre ;
- Soutenir la place de nos productions sur les marchés internationaux : par exemple en rétablissant le co-financement par les pouvoirs publics français du soutien aux valorisations de nos exportations sur les pays tiers.
2) Compétitivité de la filière
- Arrêter les surtranspositions françaises
- Obtenir systématiquement des clauses miroirs, pour l'ensemble des échanges et des clauses de sauvegardes environnementales (à l'instar des clauses de sauvegarde sanitaires) ;
- Mieux lutter contre les ventes au déballage pour garantir la qualité aux consommateurs.
3) Accessibilité des fruits et légumes frais
- Baisser le taux de TVA de 5,5% à 2,1%, au même niveau que les médicaments ;
- Créer un chèque fruits et légumes frais à destination des classes moyennes.
4) La consommation par une meilleure information des consommateurs
- Créer des espaces d'informations sur les chaînes publiques ;
- Mettre en place une véritable éducation nutritionnelle à l'école partout et pour tous avec notamment des cours de cuisine obligatoires ;
- Arrêter la surtransposition administrative française du programme européen Fruits & Légumes à l'école, et régionaliser sa mise en œuvre ;
- Déployer une campagne de communication grand public sur le développement de l'agroécologie pour que les réalisations de la filière soient connues de tous.
5) Attractivité de la filière, notamment en régions
- Favoriser l'achat de fruits et légumes frais locaux dans la restauration collective, en permettant une mise en concurrence régionale à hauteur de 30 % en produits frais dans le cadre des appels d'offres publics ;
- Dégager des moyens financiers nécessaires pour que les acheteurs publics puissent atteindre les objectifs des lois Egalim et Climat (50% de produits de qualité et durable, dont 20 % de bio) ;
- Inscrire tous les métiers de la filière comme éligibles au Service National Universel (SNU).