Pacte productif
Retrouver compétitivité et plein emploi
La FNSEA, Coop de France et l’Ania ont présenté une série de mesures que l’État devrait mettre en place pour atteindre les objectifs annoncés.
La FNSEA, Coop de France et l’Ania ont présenté une série de mesures que l’État devrait mettre en place pour atteindre les objectifs annoncés.

Réagissant à la consultation gouvernementale sur le Pacte productif 2025, la FNSEA, Coop de France et l’Ania ont réuni la presse le 1er octobre afin de présenter « une série de propositions concrètes » sur lesquelles les trois organisations travaillent de concert depuis mai-juin afin de « répondre aux objectifs très ambitieux que porte le Pacte productif pour le secteur agricole et agroalimentaire ». Le Pacte productif pour le retour à la compétitivité et au plein emploi vise en effet à accroître la part de l’industrie et de l’agriculture dans le PIB français de 13,5 % à 15 % en 2025 et 20 % en 2030. Pour cela, la part du PIB de la filière agri-agro doit passer de 3,8 % à 4,5 % en 2025 et 6 % à horizon 2030. L’emploi doit progresser de 20 % d’ici 2025 et de 40 % d’ici 2030 et les exportations de 60 % à horizon 2030.
« L’agriculture française dévisse, on n’a jamais autant importé, regrette Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. L’import de fruits a progressé de 67 % en dix ans, celui de légumes de 50 %. La surtransposition de réglementations par la France et le contexte de défiance envers l’agriculteur compliquent la vie des chefs d’entreprise que nous sommes. » Dominique Chargé, président de Coop de France, précise : « Nous avons mis l’accent sur trois axes en particulier : la compétitivité coût, car il faut trouver l’adéquation de l’offre en qualité et en quantité à la demande des consommateurs et des citoyens sur l’ensemble des marchés ; l’adaptation de nos outils de production via l’innovation et les investissements ; et l’emploi. Mais l’ambition du pacte demande une vraie inflexion des pouvoirs publics ». Ainsi, parmi les propositions : encourager un discours “pro-business” et “anti-agribashing” de la part de l’État, faciliter l’intégration des travailleurs étrangers et migrants et renforcer les relations et les partenariats écoles/entreprises pour pallier les difficultés de recrutement, réduire les surcoûts et taxes franco-françaises, ou encore abaisser le seuil d’accès aux financements publics pour les projets d’innovations.
Et Richard Girardot, président de l’Ania, de conclure : « Nous avons les outils. Maintenant, qu’on nous foute la paix et qu’on nous laisse nous concentrer à travailler ensemble ».