COTidienne

Prix des céréales le 5 mai : vive hausse du blé et progression plus modérée pour le maïs sur les marchés mondiaux

Les cours des principaux contrats Blé et Maïs ont nettement progressé, jeudi 5 mai, le premier progressant plus vivement que le second, tant à Chicago sur le CBOT que sur Euronext en Europe. La dynamique valait pour toutes les échéances outre-Atlantique, alors qu’elle concernait les échéances allant jusqu’en mai 2024 pour le blé européen et jusqu’en août 2023 « seulement » pour le maïs sur le Vieux-Continent. Pour le blé Matif, à noter des plus hauts en séance à 402,50 €/t échéance mai, à 400 €/t échéance septembre et à 391,50 €/t échéance décembre. Ce mercredi, les fonds sur le CBOT étaient acheteurs en blé et en maïs. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs ont progressé alors que ceux du blé dur demeuraient stables.

Vive inquiétude sur l'impact du déficit hydrique en France

La sécheresse en cours sur le nord de l’Europe ainsi qui la vague de chaleur en Inde ont pesé sur les marchés du blé. Le stress issu du manque d’eau complique la croissance des cultures en Amérique du Nord. On attend cependant des pluies dans les jours à venir les grandes plaines du nord et sur la Cornbelt aux Etats-Unis mais elles pourraient gêner les semis de maïs, déjà très en retard.
En France, le temps sec et chaud des dix prochains jours,  après plusieurs mois de faibles précipitations, va causer des dommages irréversibles aux cultures céréalières en France, a déclaré, le 5 mai à Reuters, Jean-Charles Deswarte, agronome à Arvalis-Institut du végétal. Rappelons que la France aura reçu, entre le 1er janvier et le 10 mai, environ 30 % de moins de précipitations que la moyenne des vingt dernières années, rendant le sol sensible à un temps plus sec, a-t-il expliqué. Ce déficit hydrique entraîne déjà une dégradation des conditions de culture. Selon le rapport Céré’Obs au 2 mai, elles ont perdu, en une semaine, deux points en blé tendre à 89 % (contre 79 % en 2021), un point en orge d’hiver à 86 % (contre 76 % en 2021), et trois points en orge de printemps à 88 % (contre 82 % en 2021), alors qu’elles sont restées stables en blé dur à 83 % (contre 69 % en 2021). Par ailleurs, les semis de maïs ont progressé de 60 % à 84 % de la sole attendue (contre 87 % en 2021).

Du côté du commerce international, on notera l’achat tunisien en blé tendre (100 000 t) et en orge fourragère (75 000 t) à des prix moyens respectifs de 453,16 $/t C&F et 436,02 $/t. Le chargement est prévu pour entre juin et juillet. Casillo et Cofco ont vendu le blé et Casillo et Viterra l’orge.
De son côté, l’USDA a annoncé des ventes à l’exportation hebdomadaires de 161 300 t en blé, dans les attentes des analystes, et de 1 520 400 t de maïs. Les principaux ports français ont chargé (ou sont en train de charger) 78 000 t de blé tendre, de blé dur et de maïs cette semaine, dont 58 000 t au départ de Rouen. Quelque 30 000 t de blé tendre et 28 000 t de blé dur sont parties vers l’Algérie. A noter que 3 000 t de blé tendre, 4 000 t de blé dur et 7 000 t de maïs ont été expédiées vers le Royaume-Uni. Le nouveau repli de l’euro face au dollar reste favorable aux origines européennes.
 

Marchés physiques français du 5 mai 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 3 mai 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 5 mai 2022

Evolution dollar / euro du 5 mai 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 5 mai 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 5 mai 2022

Cotations des marchés internationaux du 5 mai 2022