Préparation au vêlage : Ces astuces pratico-pratiques qui font toute la différence
Le diable se cache dans les détails, dit-on. À l'EARL du Bouton Joyeux, en Loire-Atlantique, la préparation et la distribution de la ration des vaches en préparation au vêlage ont été passées au crible.
Attention aux vaches qui chipent la ration des cases voisines. Deux cornadis ont été condamnés dans la case des taries pour les empêcher d’accéder au foin des génisses logées juste à côté.
La ration mélangée est préparée pour quatre jours pour plus de souplesse de distribution. Le stabilisateur de ration à base d’acide benzoïque (1 kg/ t brute) évite l’échauffement, même en été.
Le mélange, homogène et haché fin, n’est repoussé qu’une fois par jour pour éviter le tri. De l’eau (3 l/VL/j) est ajoutée dans la mélangeuse pour servir de liant et améliorer l’appétence. Attention à adapter les quantités brutes distribuées si le taux de matière sèche du maïs augmente, sinon les vaches risquent de trier plus et de consommer moins de paille.
Un tableau reprend les quantités brutes à distribuer selon le nombre de vaches, sous forme de fiche plastifiée (une dans chaque tracteur) pour standardiser les pratiques, quelle que soit la personne qui distribue. Si la mélangeuse stationne dehors, mieux vaut distribuer la ration des laitières avant celles des taries, car les chlorures ont tendance à se coller aux parois en ferraille de la machine si elle est trempée.
Un peson est utilisé pour ajuster les quantités de CMV. Il faut être précis sur les doses de chlorure de calcium et bien lire l’étiquette. Trois types de chlorures de calcium sont vendus (Baca de -4 400 à -16 600 mEq/kg). Attention aussi à bien refermer le sac de chlorure de magnésium, sinon il prend en masse avec l’humidité.
La paille est broyée à la récolte. L’idéal est d’avoir de la belle paille jaune hachée de façon homogène le plus finement possible (brins de 1,5 cm) par un broyeur d’ETA.
Les pH urinaires doivent se situer entre 6,5 et 7 en préparation au vêlage (idéalement 6). Le plus simple est de recourir à des bandelettes pH (4 € le rouleau, à stocker au sec). « Au début, il ne faut pas hésiter à le faire deux fois par semaine, à des horaires différents, sur plusieurs vaches », conseille Denis Denion, de Seenovia.
Les taries accèdent à une eau propre en quantité suffisante. Avec l’ancien abreuvoir à palette, elles ne buvaient pas toutes assez et présentaient des urines épaisses et foncées, associées à des pH élevés. « Maintenant, je suis rodé. Je ne refais des mesures que si une vache délivre mal », avance Frédéric Duhil, éleveur.