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Pays-Bas : la filière pommes-poires à la croisée des chemins

La production de fruits à pépins aux Pays-Bas doit se focaliser sur la qualité selon les données d’une récente analyse de la Rabobank.

poires Pays-Bas
Pour la Rabobank, la poire néerlandaise garde son potentiel d'exportations, contrairement à la pomme.
© Philippe Gautier-FLD (photo d'archive)

Face à une concurrence féroce, une demande en baisse et des coûts de production en hausse, la filière pommes-poires aux Pays-Bas est en questionnement. « Cultiver des produits encore meilleurs n’est pas une solution. Sur de nombreux marchés d’export, la part de marché des principaux fruits néerlandais diminue en raison de la concurrence par les prix », analyse la Rabobank dans une récente étude.

Les Pays-Bas sont un pays de production coûteux, en particulier la main-d’œuvre. « Le secteur ne peut se distinguer de la concurrence qu’avec des pommes et des poires difficilement cultivées ailleurs, de manière durable, avec une qualité constante et répondant aux attentes des consommateurs », affirme la banque.

Trois profils de producteur en 2030

La Rabobank prévoit que, d’ici 2030, les pommes néerlandaises seront principalement vendues sur le marché local. En revanche, les perspectives d’exportation pour la poire sont meilleures, le marché étant européen. « Les surfaces n’augmenteront plus à long terme. La tendance à la baisse du nombre de producteurs se poursuivra, augmentant la taille moyenne des exploitations restantes », précise-t-elle.

Rabobank estime que trois types de producteurs devraient émerger en 2030.

D’une part, des exploitations « spécialistes », d’une taille suffisante (de 5 à 10 ha de vergers), souvent membres d’une coopérative, pour offrir des quantités appropriées, excelleront dans les techniques de culture (renouvellement variétal) et la gestion efficace (numérisation, automation).

D’autre part, un producteur orienté client, souvent une grande ,entreprise intégrée, investira dans le service (conditionnement, activité online…) et la culture (bio, biodynamie) pour répondre aux souhaits spécifiques des clients.

Le dernier profil se caractérise par une ouverture sur d’autres activités que la culture fruitière (production d’énergie durable, stockage de CO2, et aussi loisirs, tourisme), bien organisées afin d’assurer un bon résultat pour l‘exploitation.

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