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Agneaux de bergerie
Une alimentation couvrant les besoins et respectant les teneurs en azote

Qu´elle soit réalisée avec des granulés du commerce ou de l´aliment fermier, l´alimentation des agneaux de bergerie doit couvrir les besoins mais ne pas apporter trop d´azote.


Lors des Journées portes ouvertes de la station expérimentale de Carmejane*, Eric Pottier, de l´Institut de l´Elevage, a insisté sur la conduite alimentaire des agneaux en finition, sur le choix du concentré (granulé du commerce ou aliment fermier) et sur le niveau énergétique de la ration.

Respecter les teneurs en azote
Avec des céréales, il faut préférer la forme entière et rationner en finition.Lorsqu´on utilise un mélange fermier, les proportions de chaque constituant doivent avant tout répondre à la nécessité de couvrir les besoins. Au niveau énergétique, il n´y a pas de questions particulières concernant les apports puisque, d´un point de vue pratique et à l´exception de la fin d´engraissement où le rationnement présente différents intérêts techniques, les aliments sont distribués à volonté. Par contre, concernant l´azote, il y a lieu de respecter des teneurs. De façon simple, on peut distinguer deux périodes :
- jusqu´à 25 kg de poids vif : on utilise un aliment dosant 120 à 130 g de PDI/kg brut,
- au-delà, on peut diminuer les apports, 100 à 110 g de PDI suffisent (160 g de MAT).
Avec un aliment fermier, cette adaptation est relativement facile, puisqu´il suffit de diminuer la part de la source azotée dans l´aliment.
Dans tous les cas, augmenter les apports par rapport aux recommandations n´apportera rien en terme de qualité, mais conduira à un gaspillage d´azote.

Mode de distribution : rationner en finition
Les aliments peuvent être distribués à volonté ou rationnés quotidiennement. Le rationnement en finition, sur le dernier mois, est aujourd´hui la seule technique qui améliore la qualité des carcasses produites, couleur et tenue des gras de couverture. En limitant la vitesse de croissance, on limite également la propension de l´agneau à s´engraisser et donc le risque d´abattre les agneaux trop gras.
Contrairement à une idée reçue, cette technique ne modifie pas l´indice de consommation en concentré, seuls les besoins en foin sont accrus (multipliés par 3 par rapport à une conduite à volonté). Ce comportement entraîne une diminution du rendement carcasse, qu´il faut compenser par un poids d´abattage plus élevé sous peine de produire des carcasses plus légères.
Avant tout, la production d´un agneau de qualité au moindre coût passe par une conduite alimentaire de la brebis irréprochable qui permette d´obtenir des agneaux lourds à la naissance et une parfaite expression de son potentiel laitier.


* Cette Journée portes ouvertes à la Station expérimentale de Carmejane dans les Alpes de Haute Provence s´est déroulée en décembre dernier autour du thème "Comment engraisser à point les agneaux de bergerie afin qu´ils s´inscrivent dans une démarche de qualité ?

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