L’astuce de Xavier De Mori, conseiller prévention à la MSA Berry-Touraine
« Asseoir une brebis en épargnant son dos »
« Avant le début de toute manipulation, il faut tout d’abord s’échauffer pendant cinq minutes. C’est important de le faire chaque jour pour prévenir toute douleur. Pour manipuler une brebis, il ne faut jamais la prendre par la laine, les oreilles, le canon ou par les cornes. Et, contrairement à ce que l’on peut penser, masquer la vue d’une brebis est apaisant pour l’animal. On peut aussi caresser sa tête pour qu’elle se décontracte. À l’inverse, l’attraper par la ganache, le jarret ou le pli du grasset est une série de gestes à privilégier. L’animal doit toujours être détendu avant de faire une manipulation. Pour contenir la brebis, utiliser l’environnement est efficace. On bloque l’animal dans un coin de l’enclos en le maintenant par la ganache. En utilisant ses genoux pour le coller contre la barrière, on a les mains libres pour réaliser des soins.
« Il faut toujours être proche de l’animal, les genoux plaqués contre lui »
Pour asseoir l’animal, on peut utiliser la technique du pivot en se positionnant sur le côté, les jambes fléchies. On positionne une main sous l’encolure pendant que l’autre prend le pli du grasset et soulève la jambe de la brebis. Puis, on ramène la tête de l’animal vers l’extérieur, le regard vers sa queue à l’aide de la main sous l’encolure. Puis on pivote, en reportant le poids de son corps d’une jambe sur l’autre tandis que le genou s’efface pour préserver les muscles. La brebis est bien positionnée entre les jambes de l’éleveur. Ainsi, cette position permet d’avoir les mains libres si l’on souhaite intervenir sur l’animal pour le parage des onglons par exemple. Dans ce cas-là, attention à commencer par les pattes arrière plutôt que les pattes avant. Pour asseoir les animaux fragiles ou lourds, la méthode de la patte arrière est efficace. L’éleveur agenouillé, place la main sur l’encolure pour maintenir la brebis. L’autre main est au niveau du jarret de la patte arrière la plus éloignée. Il décolle la patte du sol et l’attire vers lui pour déséquilibrer la brebis qui s’assoit. »