La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) d’Occitanie s’est entretenue avec les acteurs de 22 projets alimentaires territoriaux (PAT) de la région, afin de savoir si, face à la crise coronavirus, ils ont été un cadre décisionnel favorable permettant une plus grande réactivité des territoires. Les PAT se caractérisent par leur très grande diversité (thématiques, stratégies, acteurs). Néanmoins, la Draaf a pu dégager plusieurs champs d’action pendant le confinement dont la fermeture des marchés de plein vent. Sur ce point, plusieurs PAT ont été actifs sur la réouverture des marchés. Certains (Grands Causses-Lévezou, Grand Cahors) ont travaillé sur des modèles offrant des garanties sanitaires, en développant des guides méthodologiques à destination des mairies.
Mises en relation
L’accès aux commerces alimentaires rendu plus difficile et les débouchés pour les producteurs on fait partie des actions. La distribution, notamment la GMS, est encore quasi absente des démarches PAT, selon la Draaf. Néanmoins, sur la période, elle a été sollicitée par certains PAT, espérant qu’ils référencent des producteurs locaux en difficulté. De nombreuses initiatives ont consisté à contacter épiceries et distributeurs. Les MIN de Montpellier et de Toulouse ont été très actifs pour favoriser la diversification des débouchés des producteurs locaux. « À Montpellier, la métropole invitait tous les acteurs à concentrer le plus possible leurs productions sur le MIN, afin de la redistribuer ensuite vers les détaillants et la GMS », souligne la Draaf. L’association « Marchés paysans » du marché d’Antigone et la FR Civam Occitanie étaient invitées à s’associer à cet effort de massification. À Toulouse, le MIN a contacté les 232 enseignes métropolitaines pour mettre en relation les producteurs et/ou grossistes avec la GMS. Il a aussi mis à disposition des surfaces pour les producteurs et primeurs locaux repliés sur la précommande, afin qu’ils respectent les gestes barrières.
