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Innovation alimentaire : Nutrition, plaisir et valorisation de nouvelles filières pour cette édition 2020 d’Ecotrophelia

Petit florilège des tendances dévoilées lors du concours Ecotrophelia 2020.

© C. Delestrade

Le bio, l’origine France, le fléxitarisme, la durabilité, l’anti-gaspi et l’éco-conception et éco-emballage… Toutes ces tendances sont désormais intégrées dans les projets présentés au concours étudiant d'innovations alimentaires Ecotrophelia, et ne constituent même plus un axe différenciant. Les projets étaient résolument tournés vers la nutrition mais avec la volonté d’être tout de même gourmands : des apéros healthy, des desserts moins sucrés… La pâte brisée Patati intègre ainsi des purées de légumes pour être colorée naturellement et voir son NutriScore passer à C.

Légumineuses, graines germées et légumes gourmands : le règne du végétal

Le végétal confirme sa présence dans tous les produits, et on réinvente la place du légume et de la légumineuse : en biscuits pour le goûter (Potafun), avec du chocolat pour des tartinables salés à l’apéro, dans les yaourts et les desserts…

Autres tendances fortes : les ferments et graines germées prennent une place prépondérante. La boisson fermentée Ellessi utilisent des lentilles vertes fermentés et du lactosérum. Les croquettes de fevettes Fevi utilisent les fèves de Limagrain et les fait fermenter au levain. Les yaourts Les Germés, en partenariat avec Danone, utilisent en complément du lait des graines de chou rouge ou du quinoa germées… ainsi que de la patate douce et autres légumes pour le coulis.

Nouveaux ingrédients, nouvelles filières

On valorise désormais les filières locales : la patate douce violette de la Réunion pour la pâte à tartiner aux noisettes Ti Patadou, les filières du sud avec Bombe à l’ail… Mais aussi de nouvelles filières : les drèches de malterie (la box apéro Brassain), le gland, le chanvre (bouchées apéro les Chanvrées)… mais aussi le poisson et la pêche durable, grâce au nouveau prix de Filière France Pêche, une volonté politique de relancer la consommation du poisson et de valoriser certaines filières de la pêche française (crackers apéritifs Seackers).

Création et valorisation de filières via des partenariats avec les professionnels

Enfin, les étudiants ont misé sur les partenariats : avec des coopératives ou des industriels pour le développement de filières d’approvisionnement ou l’utilisation de l’outil industriel et le savoir-faire, mais aussi avec des distributeurs.

Ainsi les tartinables de légumes et chocolat bio Apéro Choc ont travaillé en partenariat avec la cellule innovation de la Vie Claire, qui souhaite moderniser son image et ses produits… Soutien technique et financier, organisation de tests de dégustation à Montpellier. La phase de suivi de projet étant désormais achevée, le distributeur peut maintenant décider de racheter l’idée en exclusivité.

Autre exemple de partenariat : Luméo, des yaourts aux fruits rouges qui visent à soulager la fatigue visuelle due aux écrans, grâce à la lutéine et la zéaxanthine du chou kale, l’ingrédient principal. Outre un travail pour la reconnaissance par les pouvoirs publics de cette allégation, Luméo va travailler, avec son partenaire fournisseur Priméale, à sélectionner une espèce riche en glutéine et à développer une filière française du chou kale.

 

Quitter les rayons de la GMS pour viser la RHD

Les projets ciblent également de nouveaux marchés et de nouveaux débouchés : les seniors ou les enfants, le snacking en co-branding (les wraps dessert aux fruits les Funambules) ou en food truck (les saucisses de poisson Francisse). Laurent Cousin, directeur R&D de Sodexo France, s’est ainsi réjoui : « On s’éloigne enfin des rayons de la GMS pour aller sur d’autres marchés comme la RHD. » Citons pour l’exemple le dessert nutrition-plaisir POF’iné, pour les seniors dans les Ehpad ou le kit à tartelettes Leg’ourmandes pour la RHD (qui valorisent de plus les drèches de malterie pour ses fonds de tarte et le surplus de production de courgettes de Val Nantais pour sa ganache au citron).

 

Ecotrophelia, révélateur de tendances ou moyen d’y répondre ? En précisant les critères de sélection des projets et en proposant des prix spéciaux, ne peut-on pas dire que Ecotrophelia oriente les tendances plutôt que de les faire émerger ? Pour Philippe Mauguin, président de l’Inrae, et président du jury national France 2020, « Ecotrophelia amplifie les modes et permet des approches très innovantes auxquelles le jury n’a pas pensé et donc non pris en compte dans son cahier des charges. La durabilité, la nutrition… C’est le choix d’associations des enjeux et les approches originales et globales de la jeune génération qui prime et qui fait avancer l’innovation. »

 

Innovations alimentaires : Ecotrophelia dévoile son palmarès 2020

Ecotrophelia : une belle valorisation des filières locales et de qualité pour les Fruits et Légumes

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