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Coopération
Noriap renforce ses résultats financiers en pleine crise de Covid-19

Noriap a mis en service au 1er juillet un nouveau silo d’une capacité de stockage de 38 000 t à Fontaine-sous-Montdidier, dans le sud de la Somme.
© Noriap

« Nous avons vécu une campagne 2020 unique en son genre : à la crise du Covid-19, se sont ajoutés des rendements très hétérogènes, d’un point de vue technique, et globalement des résultats économiques trop faibles sur nos exploitations. Cette année 2020 s’est aussi inscrite sous le signe de la résilience. D’abord, parce que la coopérative a joué son rôle, en distribuant un maximum de résultats à ses adhérents via les compléments de prix, tout en maintenant ses grands équilibres financiers, grâce à la prévoyance des années antérieures », a déclaré Jean-François Gaffet, le président de Noriap. Un sentiment partagé par Damien François, le nouveau directeur général du groupe coopératif, qui a pris ses fonctions en début d’année : « 2020 nous a offert un contexte économique et sanitaire périlleux. Mais la diversité de nos métiers nous a heureusement apporté une résilience économique bénéfique ».

Le fil rouge de Noriap : « conjuguer maîtrise technique, progrès agronomiques, sur nos métiers de base, tout en développant les axes de diversification nécessaires à l’amélioration de notre performance économique. »

De fait, le revenu net consolidé du groupe Noriap s’est élevé en 2019/2020 à 13 M€, contre 4,8 M€ en 2018/2019 (et 6,3 M€ en 2017/2018), pour un chiffre d’affaires de 732,2 M€, contre 621,1 M€ il y a un an (et 528,7 M€ il y a deux ans). « L’exercice a été marqué par des volumes de collecte en hausse sur l’an dernier (+15 %), mais également par l’évolution du périmètre de consolidation [reprise du contrôle de Cocorette, achat des Etablissements Blancard] impactant une augmentation de chiffre d’affaires de 73,3 M€. Hormis l’activité machinisme agricole nos activités ont été très peu impactées par la crise sanitaire », commente le Rapport d’activité 2020.

Le chiffre d’affaires de Noriap se répartit en 2019/2020 comme suit : 66,1 % pour les productions végétales (contre 69,3 % l’exercice précédent), 26,3 % pour les productions animales (21,9 %), 5,3 % pour la distribution verte (5,7 %) et 2,3 % pour le machinisme (contre 2,6 %). « Aujourd’hui, nos filiales contribuent à plus de 4 millions d’euros sur le résultat consolidé », précise Eric Fauconnet, directeur administratif et financier de Noriap.

L’Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements) s’établi à 20,2 M€ au 30 juin 2020, contre 15,6 M€ au 30 juin 2019, grâce à « un souci quotidien de maîtrise des coûts qui porte ses fruits », explique Noriap.

Ces bons résultats ont permis au groupe coopératif de mieux rémunérer les producteurs, en distribuant 15 M€ sous forme de compléments de prix, contre seulement 9 M€ en 2018/2019.

Mises en place de nouvelles filières rémunératrices

Noriap a poursuivi sa démarche stratégique de développement de nouveaux débouchés, afin de générer une valeur ajoutée supplémentaire à ses producteurs. « Au-delà des filières historiques, comme par exemple les blés LU’Harmony et Préférence, la coopérative a développé des débouchés meunerie en NF V30001 (ex. : IRTAC, Arvalis) et en biscuiterie avec Carta del Mulino », indique le Rapport d’activité 2020. Noriap poursuit également son essor sur le marché des protéines végétales (pois, féveroles, lupin), à destination de l’alimentation humaine comme animale. Par ailleurs, la production en Agriculture biologique continue sa croissance, avec une hausse des tonnages supérieur à 60 %. Côté logistique, Noriap a à nouveau durant cette campagne mis en œuvre une rotation de trains complets à destination de Dunkerque, « très bienvenue en cette campagne de fort développement des débouchés export pays tiers », indique le document annuel.
 

 

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