Approvisionnement
Marché des engrais : la tension se durcit et la flambée des cours perdure
Même si, depuis début décembre, le gaz naturel a amorcé un léger repli, celui-ci est loin d’être suffisant pour réduire les coûts de production des engrais azotés.
Même si, depuis début décembre, le gaz naturel a amorcé un léger repli, celui-ci est loin d’être suffisant pour réduire les coûts de production des engrais azotés.
Durant le dernier mois de 2021, les cours des engrais azotés sont restés à des niveaux jamais atteints dans ce secteur. La tension sur le gaz imposée par la Russie, principal fournisseur, maintient en surchauffe les prix de l’ammonitrate européen qui, pour autant, selon les fabricants, n’empêchent pas les usines françaises de continuer à tourner. Malgré cette disponibilité, les prix de l’ammonitrate, dopés aussi par les coûts des transports, restent si hauts que les agriculteurs hésitent à se positionner, dans l’espoir de les voir baisser.
Du côté de l’urée, l’engrais azoté le plus consommé au monde, la flambée sur le marché international résulte des restrictions de disponibilités à l’export - mises en place, pour différentes raisons, par les principaux pays producteurs, comme la Russie, la Chine et l'Egypte notamment - et d’une demande forte de l’Inde, bien que non complètement satisfaite. Le maintien d’une parité euro-dollar à un faible niveau renforce encore les prix à l’importation dans l’Union européenne.
Si décembre enregistre souvent une traditionnelle trêve dans les achats, celle-ci traîne en longueur. L’envol du prix de l’énergie, ainsi que les perturbations engendrées par la pandémie de Covid-19 dans les sites de fabrication et les transports, affectent les cours de tous les engrais, touchant aussi le DAP, le Super triple, la potasse et, dans leur sillage, les engrais binaires et ternaires, ainsi que même les engrais organiques.