Aller au contenu principal

Approvisionnement
Marché des engrais : la tension se durcit et la flambée des cours perdure

Même si, depuis début décembre, le gaz naturel a amorcé un léger repli, celui-ci est loin d’être suffisant pour réduire les coûts de production des engrais azotés.

© Isabelle Marandel / La Dépêche - Le Petit Meunier

Durant le dernier mois de 2021, les cours des engrais azotés sont restés à des niveaux jamais atteints dans ce secteur. La tension sur le gaz imposée par la Russie, principal fournisseur, maintient en surchauffe les prix de l’ammonitrate européen qui, pour autant, selon les fabricants, n’empêchent pas les usines françaises de continuer à tourner. Malgré cette disponibilité, les prix de l’ammonitrate, dopés aussi par les coûts des transports, restent si hauts que les agriculteurs hésitent à se positionner, dans l’espoir de les voir baisser.

Du côté de l’urée, l’engrais azoté le plus consommé au monde, la flambée sur le marché international résulte des restrictions de disponibilités à l’export - mises en place, pour différentes raisons, par les principaux pays producteurs, comme la Russie, la Chine et l'Egypte notamment -  et d’une demande forte de l’Inde, bien que non complètement satisfaite. Le maintien d’une parité euro-dollar à un faible niveau renforce encore les prix à l’importation dans l’Union européenne.

Si décembre enregistre souvent une traditionnelle trêve dans les achats, celle-ci traîne en longueur. L’envol du prix de l’énergie, ainsi que les perturbations engendrées par la pandémie de Covid-19 dans les sites de fabrication et les transports, affectent les cours de tous les engrais, touchant aussi le DAP, le Super triple, la potasse et, dans leur sillage, les engrais binaires et ternaires, ainsi que même les engrais organiques.  

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Portrait de Gonzalo Rodera, conseiller au sein de la Coopérative agricole de Tres Arroyos, assis à son bureau
Commerce blé 2024-2025 : l’Argentine est en mesure de concurrencer la France sur le Maghreb

Un régime pluviométrique porteur dans les Pampas nourrit les espoirs des exportateurs qui préparent le retour en force du blé…

Un champ de maïs
Récolte du maïs et du tournesol 2024 : nette révision mensuelle à la baisse des rendements dans l'UE, selon la Commission européenne

Les cultures d'été ont souffert cette année 2024 de l'excès d'eau à l'Ouest de l'UE, et du déficit hydrique et de…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne