Aller au contenu principal

Mammites : les avantages des nouveaux tests rapides à la ferme

Les tests rapides à la ferme lèvent deux contraintes majeures en facilitant la logistique et en réduisant le délai d’obtention d’un résultat.

Bovins lait / vétérinaire / mammites / traitement antibiotique
Limiter les traitements antibiotiques inutiles va dans le sens d’une réduction de l’antibiorésistance.
© Réussir

En encourageant le traitement sélectif des mammites en lactation, l’émergence des tests bactériologiques rapides à la ferme répond à un double enjeu : sociétal et scientifique. « Limiter les traitements antibiotiques inutiles et recourir à moins d’antibiotiques à large spectre ou à des associations d’antibiotiques va dans le sens d’une réduction de l’antibiorésistance, à laquelle le consommateur est de plus en plus sensible, argue Olivier Salat, vétérinaire dans le Cantal. Et en termes d’efficacité, les antibiotiques à spectre étroit présentent une meilleure efficacité à partir du moment où leur cible a été identifiée. »

Lire aussi : Cinq tests rapides à la ferme passés au crible

« Avec ces tests, les éleveurs se sécurisent dans leurs choix de traitement et ne traitent plus au « pifomètre » », poursuit Camille Pommereul, vétérinaire dans la Manche, en précisant que « le fait de pouvoir multiplier facilement les analyses offre également une plus grande capacité et vitesse de réaction si la situation dérape ».

Un intérêt aussi en termes de prévention

Au-delà des choix de traitements, l’intérêt des tests réside aussi dans la démarche de prévention qu’elle entraîne. C’est l’occasion de créer une vraie dynamique avec son vétérinaire pour s’emparer pleinement de la problématique des mammites. Enfin, dernier point qui peut faire mouche, celui du confort de travail, grâce au temps gagné et au plaisir de traire s’il y a potentiellement moins de vaches traites sur pot.

 

Repères

Les tests rapides ne sont adaptés que pour les cas de mammites cliniques de grade 1 et 2, c’est-à-dire de petites mammites avec juste une modification du lait ou une inflammation du quartier, sans incidence sur l’état de santé général de la vache.

Pas d’effet négatif à retarder le traitement de 24 heures

Retarder le traitement d’une mammite non sévère au maximum de 24 heures afin d’orienter la décision sur la base des résultats bactériologiques n’affecte pas la guérison. Une récente compilation de différentes études(1) l’a démontré. Aucun impact négatif n’a été relevé entre un traitement sélectif différé et une antibiothérapie systématique immédiate sur les guérisons clinique et bactérienne, les comptages cellulaires, le volume de lait produit, les rechutes et le taux de réforme.

(1) Méta-analyse de De Jong 2023

 


 

Les plus lus

<em class="placeholder">Denis Battaglia, éleveur laitier en Meurthe-et-Moselle, devant son silo de maïs</em>
« Nous avons toujours plus d’un an de stocks d’avance en fourrages »

Le Gaec du Rupt de Viller, en Meurthe-et-Moselle, refuse de se retrouver confronté à un manque de stocks fourragers. Au fil…

<em class="placeholder">Prairie avec une vache Normande et une vache de race Prim&#039;Holstein en Mayenne. </em>
Prairies permanentes : la Commission européenne donne son feu vert pour l’assouplissement

La demande de modification des règles des BCAE 1 et 9 encadrant les prairies permanentes et les prairies sensibles dans la PAC…

<em class="placeholder">Romain Lelou devant son robot de traite.</em>
« Nos 135 vaches, traites par deux robots saturés, pâturent jour et nuit en Loire-Atlantique »
Au Gaec du Champ-Léger, en Loire-Atlantique, les éleveurs ont fait le pari de traire avec deux robots jusqu’à 140 vaches, et ce 2…
%agr
« Nous économisons 2 500 euros en quinze mois en récupérant les eaux de toiture dans notre élevage laitier »

Élodie et Mathieu Regazzoni, associés en Gaec à Scey-Maisières dans le Doubs, traitent au chlore les eaux de récupération de…

silos de coproduits
Alimentation animale : halte aux idées reçues sur les coproduits
Localement, il est possible de jouer davantage la carte des coproduits pour alimenter les troupeaux de vaches laitières. Pourtant…
Carte de la zone régulée FCO 3, en date du 6 novembre 2024.
FCO 3 : l'Isère, le Maine-et-Loire et le Puy-de-Dôme touchés à leur tour

A date de mercredi 6 novembre 2024, le ministère de l'Agriculture annonce 7 311 cas de fièvre catarrhale ovine sérotype 3.…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière