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Visibilité et débit de chantier améliorés par la chargeuse

Le Gaec de la Branchette, à Argentré-du-Plessis en Ille-et-Vilaine, valorise deux chargeuses articulées télescopiques, appréciées pour leur confort de conduite et leur maniabilité.

Après une première expérience non concluante avec un chariot télescopique (147 chevaux, 4 tonnes, 7 mètres), les cinq associés du Gaec de la Branchette ont découvert la chargeuse articulée télescopique à l’occasion d’une démonstration. « On a tout de suite apprécié l’intérêt de l’articulation pour la maniabilité et de la position de la cabine pour le confort de conduite », reconnaît Guillaume Lemesle, l’un des membres du Gaec. L’exploitation laitière (180 vaches sur 190 hectares), en bio depuis vingt ans, a un fort besoin de manutention, réparti sur deux sites. Arrivée début 2016 sur le site principal où se situe la stabulation des vaches laitières, la chargeuse Weidemann 5080T réalise 800 à 900 heures par an. Dédiée au bâtiment des génisses éloigné d’une dizaine de kilomètres, la seconde chargeuse Weidemann 2080T remplace un tracteur avec chargeur depuis la fin 2017 et affiche 450 heures par an. « La chargeuse articulée a deux principaux avantages par rapport au télescopique. La position centrale et surélevée de la large cabine procure une très bonne visibilité sur les deux côtés du bras. C’est aussi un avantage pour la sécurité, on se sent en confiance pour accélérer le rythme. Comme l’articulation rend la chargeuse plus maniable que le télesco dans les bâtiments, mais aussi pour charger une remorque ou un épandeur, on gagne en débit de chantier », justifie Guillaume Lemesle.

Progressivité de la transmission hydrostatique

La plus grosse des deux machines intervient quotidiennement avec une pailleuse frontale embarquant une balle cubique de 500 kg, un godet distributeur de 2,6 m3 pour apporter un complément à l’auge de bouchons de luzerne ou de maïs déshydraté, ou encore un godet à céréales de 3 m3 pour le chargement des bouchons dans la mélangeuse automotrice et une lame orientable pour repousser le fourrage. « La chargeuse est équipée d’un attelage Weidemann avec un verrouillage hydraulique et coupleur hydraulique rapide. On passe donc aisément d’un outil à un autre. On dispose aussi de deux adaptateurs pour utiliser des accessoires de chargeur en attelage Euro ou MX. » Dans les autres tâches de la 5080T, on trouve la manutention de 1 000 à 1 200 balles rondes enrubannées, 400 balles cubiques de paille et 100 de luzerne déshydratée, 800 tonnes de fumier ou compost et le chargement de semi-remorques à benne céréalière. Elle officie également à la confection du tas d’ensilage d’herbe, accompagnée de deux tracteurs. « Avec une charge de basculement supérieure à 4 tonnes et une hauteur de levage de 5,10 mètres, elle supporte largement la comparaison avec des chariots télescopiques plus lourds et plus puissants. Le circuit hydraulique load sensing de 150 litres par minute assure des mouvements de bras et des braquages très rapides. Quant à la transmission hydrostatique, elle procure du confort et de la précision de conduite, tout en offrant une capacité de poussée remarquable, grâce au blocage de différentiel activé depuis le joystick. En revanche, ce n’est pas un engin pour faire de la route, mais un télescopique non plus… »

15 % de débit de chantier en plus

Au global, Guillaume Lemesle estime avoir gagné 15 % de débit de chantier avec la chargeuse, tout en économisant du carburant, grâce au petit moteur 3,4 l de 117 chevaux. « Le bon débit hydraulique permet de limiter le régime moteur à 1 200-1 300 tours par minute au chargement, sauf avec la pailleuse qui impose de rester à 1 500 tours par minute pour le débit hydraulique continu. »
La plus petite chargeuse 2080T affiche les mêmes atouts dans de moindres proportions. « Elle a remplacé avantageusement un tracteur avec chargeur de 110 chevaux, alors qu’elle se contente d’une puissance de 75 chevaux. Son circuit hydraulique à centre ouvert 74 litres par minute demande un peu plus de régime moteur, mais sa maniabilité et son faible encombrement en font le valet de ferme idéal. D’autant plus qu’elle conserve la même cabine que la 5080T. On retrouve ainsi toutes les commandes regroupées sur le joystick, la bonne visibilité et la simplicité d’utilisation. Il ne manque qu’un frein à main à commande électrique pour parfaire le confort. » Cette seconde machine est utilisée quotidiennement avec une dérouleuse, un godet distributeur et un repousse-fourrage.

Une maniabilité hors pair

Elle sert également à charger la pailleuse, sa hauteur de levage de 4,30 mètres permettant de gérer l’empilement de six balles cubiques. Mais là où la machine impressionne le plus les éleveurs, c’est au curage de la stabulation. « Sa largeur de seulement 1,70 mètre, nous permet d’intervenir dans un couloir de 1,80 mètre. On s’étonne de manœuvrer en une seule fois dans des espaces très restreints. Et quand on pense atteindre la limite de braquage, il reste l’astuce qui consiste à soulever les roues avant en posant le godet au sol, puis à les décaler à l’aide de l’articulation. On se sort de situations qui seraient inextricables avec un chariot télescopique. »

Chiffres clés

190 ha de SAU dont 152 ha de SFP et 110 ha accessibles aux vaches
180 Prim’Holstein
2 ateliers : paysan boulanger et glacier (Mademoiselle Fayel)
2 chargeuses articulées télescopiques de 75 et 117 ch

Idéales au broyage sous clôture

Les chargeuses articulées sont utilisées pour le broyage sous les clôtures. « La très bonne visibilité et la facilité à escamoter le broyeur à l’approche d’un piquet, à l’aide de la direction, rendent la chargeuse parfaitement adaptée à cette tâche », apprécie Guillaume Lemesle. La 5080T sert aussi à racler les chemins d’accès aux pâtures depuis le bâtiment des vaches laitières. « On peut se le permettre grâce à la précision de conduite. »

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