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Claas Arion 530 CMatic : "Un tracteur qui a de la ressource"

Loeiz et Serge Lanneshoa, éleveurs à Pedernec dans les Côtes-d’Armor, ont pris en main le Claas Arion 530 CMatic de 145 chevaux pendant une semaine.

En adoptant une motorisation Tier 4f, la gamme Arion 500 s’est enrichie d’un modèle 510 de 115 chevaux (125 maxi). La variation continue CMatic évolue également avec une nouvelle gestion électronique, assurant une plus grande précision dans les phases d’approche et une meilleure gestion du frein moteur.

En option, le débit hydraulique atteint 150 l/min et la capacité de relevage gagne une tonne.

Claas abandonne le pont avant suspendu à bras indépendants pour un modèle de sa propre conception utilisant deux vérins double effets inclinés, assurant la compensation de charge pour une plus grande stabilité au freinage, en virage et à l’accélération.

Proposée au choix en quatre ou cinq montants sans différence tarifaire, la cabine se décline désormais en trois finitions : CIS, CIS + et Cebis. L’accoudoir multifonction de la CIS bénéficie d’un design revu et de nouvelles fonctionnalités comme les cruise controls (avec l’écran CIS couleur) qui s’activent avec les mêmes boutons que les mémoires moteur. La nouvelle CIS + (à l’essai) reprend cet accoudoir, auquel viennent se greffer des fingertips pour les distributeurs électrohydrauliques. Le joystick Electropilot gagne également deux boutons pour piloter l’inverseur de la main droite. Proposée de série sur les modèles à transmission CMatic, cette finition intermédiaire se démarque également par son écran couleur 7 pouces non tactile intégré au montant droit.

Concernant la Cebis, la principale innovation réside dans l’intégration d’un nouveau terminal tactile 12 pouces servant aux réglages du tracteur. La gestion des distributeurs est plus complète dans les réglages et la sélection des commandes. En parallèle, le levier CMotion accueille de nouvelles touches de fonctions personnalisables.

Les conditions du test

L’essai du Claas Arion 530 s’est déroulé début mai. Loiez et son père ont réalisé de la manutention avec un chargeur FL120, de la fraise de 2,50 m, du labour avec une charrue 4 corps, du canadien (4,50 m), ainsi que des travaux de fenaison, attelé à la faucheuse (3,50 m) puis à la faneuse (7,70 m).

Les plus

Confort

Moteur coupleux

Ergonomie

Entretien

Les moins

Transmission un peu vive

Autonomie du réservoir

Capot large

Au travail "Plus à l’aise en grande vitesse"

Au labour et au canadien, l’Arion 530 montre qu’il a de la ressource. Chaussé en Xeobib réglés à 1 bar de pression, le tracteur propose un bon confort et une bonne traction. Lesté d’une masse avant de 900 kg, le tracteur quatre cylindres affiche un bon équilibre. Si le relevage n’est pas mis en défaut, l’autonomie du réservoir peut se révéler juste après une journée de labour.

Au champ, il vaut mieux se servir du Cruise control très facilement paramétrable et rappelé depuis le Drivestick sur l’accoudoir. En changeant de plages de vitesse, on permute la vitesse cible, ce qui pourrait se montrer très pratique lors de manœuvres de bout de champ, si le passage de gammes était plus intuitif. J’ai bien apprécié également la possibilité de régler des vitesses cibles différentes en marche avant et en marche arrière, sur une même plage de vitesse.

En outre, je trouve que le curseur du relevage, en bout d’accoudoir, manque de précision et de repère, notamment quand on veut mettre de la profondeur en bout de champ avec la charrue.

À la manutention, j’ai préféré conduire au joystick, qui m’est apparu le mode le plus précis. On maintient poussé, on accélère en continu. Un petit coup, c’est 0,1 km/h, un grand coup, c’est 1 km/h. Il faut bien choisir sa plage en fonction des travaux à effectuer, pour bénéficier du maximum de précision. Petit bémol, quand on réaccélère, il a tendance à partir d’un coup. En marche arrière, pour augmenter le ratio de transmission, il faut pousser le joystick vers l’avant : c’est contre-intuitif à mon sens.

Le pilotage du chargeur avec le joystick se fait bien. Dommage qu’il faille réactiver les distributeurs quand on s’absente du tracteur…

Côté maniabilité, si cela ne transparaissait pas trop au champ, la monte de pneus limite un peu le braquage à la manutention. De même, la visibilité n’est pas exceptionnelle, avec un capot large.

À la faucheuse, le Claas se montre assez coupleux, évoluant avec le régime de prise de force 1000 Eco. Du fait de la position avancée de la cabine, le montant droit crée un angle mort avec la faucheuse. C’est dommage notamment pour le détourrage.

J’ai bien apprécié le réglage des deux régimes moteur, faciles à ajuster et à rappeler. J’aime également les leviers de décompression sur les blocs distributeurs à l’arrière.

Sur la route, le Claas Arion 530 est stable et très confortable aidé par sa monte de pneumatiques. Affichant un bon comportement, il descend à 1 400 tr/min en régime éco. J’ai remarqué un petit temps de latence entre le moment où on rappuie sur la pédale d’accélérateur et celui où le tracteur réagit vraiment. En grande plage de vitesse, l’inverseur est un peu vif.

En cabine "Un espace fonctionnel"

L’accès au poste de conduite s’effectue principalement par la gauche. Si le tracteur dispose d’un marchepied à droite, l’accès y est très restreint du fait de l’absence de poignée. On a plutôt une bonne impression d’espace et de luminosité avec une cabine à quatre montants et un toit vitré de bonne taille. Du fait de sa position avancée, la cabine n’offre pas une vue dégagée sur l’arrière du tracteur, le bloc hydraulique masquant la visibilité sur le piton d’attelage. Heureusement, il y a un rétroviseur sur le hayon. Vers l’avant, le capot est assez large, mais on garde une bonne visibilité sur le relevage avant en se penchant un peu.

Dans sa finition CIS +, l’Arion 530 offre une bonne ergonomie. Globalement, les commandes tombent bien sous la main. Le Drivestick, qui pilote la transmission, est simple à utiliser. Un certain nombre de commandes sont positionnées sur l’accoudoir multifonction, comme le relevage arrière, l’accélérateur manuel, les distributeurs électrohydrauliques, la mémorisation des régimes moteur, le guidage automatique, ainsi que les commandes de différentiel et de pont avant. Le pilotage de la suspension de pont avant, ainsi que l’activation des prises de force avant et arrière sont logés sur la console de droite. Sur le montant arrière droit, on retrouve la sélection des régimes de prise de force — 4 au total — et certains réglages secondaires de relevage : c’est un peu reculé, mais on n’y touche pas en permanence.

Il n’y a pas de gros terminal, juste un écran couleur. J’aime tout autant. En revanche, sa position, le long du montant avant droit, n’est pas idéale. Une molette et un bouton permettent une navigation assez facile, la molette permettant à la fois de descendre dans le menu et de valider (en pressant dessus). Le bouton permet de sortir du menu.

Entretien "Tout est accessible"

L’Arion est doté d’un coupe-batterie automatique, qu’il suffit de réactiver (bouton) pour démarrer. Sous le capot, les radiateurs et le filtre à air moteur s’ouvrent en éventail, sans avoir à enlever le troisième point. Le niveau d’huile est accessible à gauche sans ôter le capot latéral, tandis que les filtres à huile et gasoil sont derrière le panneau de droite, facilement démontable. Le remplissage d’Adblue s’effectue simplement en escamotant la troisième marche à gauche. La batterie est logée sous le marchepied droit monté sur charnière pour un accès aisé. Une caisse à outils prend également place sur une glissière.

Fiche technique

Moteur

Puissance nominale (ECE R 120) : 135 ch à 2 200 tr/min

Puissance maxi (ECE R 120) : 145 ch à 2 000 tr/min

Couple maxi : 612 Nm à 1 500 tr/min

Cylindrée : 4 525 cm3

Norme et système de dépollution : Tier 4f avec EGR, DOC, FAP et SCR

Capacité d’huile du moteur : 16 l

Espace entre chaque vidange : 500 h

Transmission

Type : variation continue

Régime moteur à 40 km/h : 1 400 tr/min

Régimes de prise de force et régime moteur correspondant :

540/1 000 à 1 980/2 030 tr/min et 540E/1 000E à 1 533/1 572 tr/min

Circuit hydraulique

Type : centre fermé LS avec pompe à cylindrée variable

Débit : 110 l/min

Volume d’huile hydraulique exportable : 40 l

Nombre de distributeurs arrière de série : 3 électrohydraulique

Relevage

Capacité aux rotules sur toute la course (av/ar) : 4 882/7 500 kg

Dimensions

Capacité du réservoir (GNR/AdBlue) : 215/16 l

Hauteur hors tout : 3 m

Empattement : 2,564 m

Poids à vide : 6 500 à 6 900 kg selon les équipements

PTAC : 10 250 kg

Monte pneumatique du modèle essayé : 520/60 R28 et 650/60R38

Prix catalogue de base au 1er février 2019 : 124 940 € HT

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