Un combiné de semis maison
Martin Raucoules, salarié du Domaine Gayrard à Milhavet dans le Tarn, a construit son propre combiné de semis.
Martin Raucoules, salarié du Domaine Gayrard à Milhavet dans le Tarn, a construit son propre combiné de semis.
1 Après avoir cherché un combiné de semis à un tarif peu élevé, Martin Raucoules a finalement construit un appareil pour le domaine Gayrard, pendant la saison hivernale, entre les journées de taille. « Je voulais une distribution à transport pneumatique, la distribution mécanique arrivant à ses limites avec des petites graines », explique le salarié. Ne trouvant rien à tarif abordable sur le marché ni équipé comme souhaité, le domaine a acheté une herse rotative et un semoir pneumatique de grandes cultures, tous deux de 3 mètres de large, pour un prix respectif de 700 et 750 euros.
2 Après avoir vidangé le caisson, Martin Raucoules a découpé les extrémités de la herse rotative. Le caisson a été raccourci et les trois rotors extérieurs de chaque côté ont été supprimés. Les deux extrémités de herse ont été ressoudées sur la partie centrale restante, qui dispose désormais de 6 rotors (1,50 mètre de large). De même, le rouleau packer arrière a été raccourci à 1,50 mètre.
Trois supports de dents ont été montés à l’avant de la herse.
3 Sur le semoir, le châssis et la trémie centrale ont été réduits en largeur, afin de ne pas dépasser 1,50 mètre : une bâche a depuis été adaptée sur cette trémie. Également raccourcie, la barre de semis s’est vue dotée d’articulations et de deux troisièmes points pour régler mécaniquement la profondeur de semis par rapport à la herse. En aval de ce réglage, deux autres points de pivot et deux vérins hydrauliques permettent de relever la barre de semis à la verticale pour réduire le porte-à-faux en bout de rang. Le nombre de descentes a été réduit à 9, dont chacune des extrémités peut être fermée, comme c’est le cas pour le semis des couverts végétaux (féveroles).
Dotée de deux vitesses mécaniques, la soufflerie est désormais animée hydrauliquement, ce qui permet de réduire drastiquement la vitesse des vents (en jouant sur le débit hydraulique), notamment avec les petites graines comme le trèfle, et facilite le découplage de la herse et du semoir.
4 Après une saison de semis, Martin Raucoules dresse un bilan positif. Cet appareil tout-en-un-passage réalise un bon lit de semence, grâce notamment à un rouleau packer qui casse bien les mottes et peut travailler dans les conditions grasses. Il faut tout de même un relevage de bonne capacité avec ce rouleau, assez lourd, et une trémie qui peut recevoir 300 kg de semence.
Le combiné devrait être modifié pour déplacer la roue squelette (dosage de la semence proportionnel à l’avancement), en position centrale. Aujourd’hui sur le côté, elle tend à accrocher les piquets de tête.
Coût : 3 000 euros
Temps : 60 heures
Difficulté : importante