Un automoteur tout-terrain et autonome à 20 000 euros
RPM et Gmex System présentaient au Sival un concept d'engin passe-partout électrique et autonome pour 20 000 euros.
RPM et Gmex System présentaient au Sival un concept d'engin passe-partout électrique et autonome pour 20 000 euros.
Le concessionnaire angevin pour Polaris RPM s'est rapproché de la société Gmex, expert en ingénierie de projets industriels, pour présenter un engin électrique passe-partout doté d'une intelligence artificielle. L'engin a été conçu sur la base d'un Polaris Ace, un quad monoplace à volant, dépouillé du moteur, du volant et de la sellerie. "L'idée de cet engin était de partir d'une plateforme éprouvée, bien connue pour ses capacités de franchissement, et d'en faire un véhicule autonome et/ou radiocommandé, résume Gilles Pasquier, dirigeant de RPM. Ceci à un tarif abordable." Compter en effet 10 000 euros pour la plateforme et autant pour l'électrification et l'automatisation.
Cultivant une approche pragmatique, la société Gmex System a choisi des composants simples et connus utilisés par une intelligence artificielle. Doté de batteries au plomb, le concept s'est vu greffer des capteurs radars pour éviter les obstacles. "Les mêmes que ceux que l'on rencontre sur les voitures", explique Emmanuel Valable, dirigeant de Gmex System. Sur la radiocommande, un interrupteur supplémentaire fait basculer l'engin du statut d'automoteur radiopiloté à celui de véhicule autonome capable sur suivre un opérateur tout en évitant les obstacles. Pour y parvenir, Gmex s'est appuyée sur le technologie RFID, la même qui équipe les antivols de magasins, dont la puissance a été boostée. "En mode autonome, l'opérateur est équipé d'une puce dans sa casquette, détectable jusqu'à 10 mètres de distance, explique Emmanuel Valable. Dès lors que l'opérateur s'éloigne de plus de deux mètres, le véhicule se déplace et le suit pour rester à portée.
Le concept pourrait faire ses premières armes aux Antilles, dans les bananeraies les plus pentues, pour réaliser la pulvérisation d'huile de paraffine (utilisée comme fongicide) en mode radiocommandé, mais aussi d'autres opérations en mode autonome. "Dans cette configuration, il devra être capable d'éviter certains obstacles tout en pouvant passer par dessus un tronc couché, sans que l'opérateur n'ait à intervenir avec la radiocommande", explique Gilles Pasquier.