Aller au contenu principal

Moissonner en Cuma pour des questions de coût et d’organisation

La Cuma des Groies, située dans le nord de la Vienne, compte à ce jour une cinquantaine d’adhérents, dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres autour de la Grimaudière. Cinq adhèrent à la moissonneuse-batteuse, dont Jean-François Panier.

À la Cuma, tous les matériels sont représentés, motorisés ou non. Certains adhérents se distinguent, à l’image de Jean-François Panier, qui a fait le choix de la Cuma intégrale. « Nous sommes quatre dans ce cas, où la totalité de notre parc matériel est issue de la Cuma, du tracteur à la moissonneuse-batteuse, en passant par les outils de travail du sol, de semis ou de pulvérisation », explique l’agriculteur. Installé sur une exploitation de 113 hectares, Jean-François Panier apprécie bien évidemment le temps dégagé, l’entraide entre adhérents, mais surtout l’échange qui se crée. « Ce dernier point n’est pas quantifiable, mais c’est l’un des plus riches d’un groupe comme le nôtre », apprécie l’exploitant. « Après, la Cuma demande une certaine organisation et beaucoup de rigueur, tant dans sa gestion que dans l’organisation des chantiers », relate l’adhérent.

Une organisation de chantier raisonnée au global

Comme dans de nombreuses Cuma, chacun a la charge d’un ou plusieurs matériels, chez lui en dépôt. Cette personne en devient alors responsable et se doit de veiller au bon déroulement de la planification des chantiers et de l’état général du matériel.

« Pour la moissonneuse-batteuse, c’est différent. L’entretien est assuré par la concession et au niveau de la logistique, nous travaillons ensemble. La moisson est la seule tâche de la Cuma raisonnée dans sa globalité. Deux chauffeurs se relaient chaque jour pour conduire la moissonneuse-batteuse, quelle que soit l’exploitation. Deux autres assurent le transport du grain via un camion porte-caisson. Un seul se charge quotidiennement de l’entretien », explique le céréalier. Chaque année, la John Deere T660 et sa barre de coupe de 7,60 mètres récoltent environ 480 hectares de colza, blé tendre et dur, orge, tournesol et cultures porte-graine répartis sur les six exploitations.

Un coût à l’hectare défiant toute concurrence

Le choix de la machine s’effectue suivant un cahier des charges établi par les adhérents intéressés par ce type de matériel. « Pour chaque nouvel investissement, on se renseigne auprès de techniciens de la fédération départementale des Cuma et l’on procède par appel d’offres auprès des concessionnaires locaux. Nous achetons neuf et profitons des différentes garanties pièces et main-d’œuvre, bien appréciables lors de l’achat en groupe », apprécie l’agriculteur.

Le coût de la prestation dépend du prix hors taxes de la machine divisé par la durée d’amortissement du matériel. Ce résultat est ensuite divisé par la surface à récolter pour obtenir un coût à l’hectare. Les charges variables, comme le carburant, l’entretien et les éventuelles réparations, sont calculées à la fin de l’année, lors du bilan. Elles sont ensuite ajoutées au prix de l’hectare. En 2015, le coût de la moisson s’élevait à seulement 67 euros par hectare, main-d’œuvre et carburant compris. La durée d’engagement de chaque adhérent sur la machine correspond à la durée d’amortissement, soit sept ans dans le cas présent.

En Chiffres

Cuma des groies

55 adhérents

480 ha de moisson (colza, blé tendre et dur, orge, tournesol et cultures porte-graine)

Moissonneuse-batteuse : John Deere T660

Coût de la moisson : 67 €/ha (Toutes charges comprises ; MO + logistique incluses)

Les plus lus

Remplissage du réservoir d'un engin agricole de GNR
Comment évolue le prix du GNR ?

Le prix du gazole non routier pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs qui en ont besoin pour alimenter leurs engins…

Tracteur Massey Ferguson MF 8S.305 de Damien Salley avec son salarié Nicolas Durel
« Je valorise mon tracteur de 300 ch au chargeur frontal »

Agriculteur et entrepreneur, Damien Salley a préféré équiper son tracteur neuf de 300 chevaux d’un chargeur frontal plutôt que…

Top 10 des nouveautés du Sommet de l'élevage 2024
Sommet de l’élevage 2024 - Les 10 nouveautés coups de cœur de la rédaction

Le réputé Sommet de l’élevage se déroule à Cournon dans le Puy-de-Dôme du mardi 1er au vendredi 4 octobre…

Tracteur New Holland T5 Dual Command présenté à l'usine CNH  de Basildon
New Holland - Coup de jeune sur les tracteurs T5 Dual Command

Les tracteurs T5 Dual Command de New Holland adoptent un capot moteur redessiné et de nouveaux équipements améliorant le…

Remplissage du réservoir d'AdBlue d'un tracteur
Comment évolue le prix de l'AdBlue ?

Au coût du carburant qui pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs, s’ajoute l’AdBlue nécessaire dans tous les…

La presse enrubanneuse FastBale a pressé et enrubanné 1 587 balles en 24 heures.
Kverneland - 1 587 balles rondes pressées et enrubannées en 24 heures

Kverneland vient d'établir un record de pressage enrubannage en 24 heures avec la FastBale. 

Publicité